Potosí, à plus de 4000 m d'altitude, a fait la richesse des conquistadors qui y ont découvert par inadvertance un filon d'argent. Avec Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie, nous visitons là deux villes coloniales classées chargées d'Histoire.
Bon, on vous doit tout de suite une explication pour le titre sinon on va nous le reprocher. Un Bolivien nous a dit que "Potosí" pouvait s'utiliser pour parler du popotin. Vous savez tout :-)
Ces visites remontent à la finale de la coupe du monde 2018... Potosí du 14 au 16 et Sucre (qui se prononce "Soucré") les 17 et 18 juillet.
Potosí, sa mine d'argent, son Cerro Ricco
Après nos quelques heures de route à manger des paysages tous plus beaux les uns que les autres sur cette belle route asphaltée (et on peut vous dire que c'est rare en Bolivie, pas étonnant qu'Evo Morales en eut été si fier), nous arrivons donc comme prévu dans le centre ville de Potosí, ville minière perchée à 4300m d'altitude. Notre arrivée comme expliqué dans notre article précédent est assez glauque, il pleut des trombes d'eau, les abords de la ville sont assez crades, et on sent la pauvreté de par les immeubles faits de briques rouges dont certaines fenêtres absentes sont remplacées par des draps plus tout jeunes, comblant des trous dans des façades délabrés. L'ambiance est à la mélancolie.
Nous nous engouffrons dans un bus crachant une fumée noirâtre via un pot d'échappement ne se trouvant pas derrière mais bien suspendu devant non loin de la place du chauffeur. L'odeur dans cette ville est vite irrespirable à cause de ses pots d'échappement fabriqués de bric et de broc. Les filtres à particules, vous pensez bien qu'ils ne les connaissent pas.
Nous finissons par descendre du bus en chemin après avoir sonné la cloche pour prévenir le chauffeur de notre arrêt imminent en plein centre ville. Et là nous sommes vraiment rassurés. Les petites rues sont très jolies et les façades parlent d'un faste passé. La mine de Potosí a en effet fait la richesse des colons espagnols qui y ont extrait l'argent pendant des siècles à grand renforts d'esclaves andins dont beaucoup ont perdu la vie à la tâche. Aujourd'hui, il reste quelques veines à exploiter dans des conditions très rudes comme nous le verrons, mais le filon commence à se tarir sérieusement.
On prend nos quartiers dans notre auberge en plein centre et on part manger au restaurant avec nos amis français. Comme nous avons plus ou moins les mêmes étapes en tête pour notre voyage en Bolivie et que le contact est bien passé lors de la traversée du Salar, nous avons décidé de poursuivre le périple ensemble.
Au matin de notre premier jour Séb part en quête d'un petit déjeuner. Il tombe sur une petite vieille dame au beau visage marqué et au sourire édenté sous son chapeau melon et dans sa tenue traditionnelle typique du plateau andin, le fameux Altiplano dont on vous a déjà tant parlé. Si vous ne savez pas ce qu'est la tenue traditionnelle des femmes de l'Altiplano, alors voici le moment venu de faire un petit aparté.
Les femmes indigènes de l'Altiplano bolivien, les cholas (ou cholitas) conservent la tenue traditionnelle aymara et sont donc les descendantes des Incas. Traditionnellement venues des campagnes, elles sont aujourd'hui majoritaires dans les villes de Bolivie se mêlant à la modernité et conférant à ce pays un charme fou. Leur tenue est assimilée au traditionnel chapeau (souvent melon) disposé légèrement de travers sur la tête, de longues tresses noires dans le dos reliées entre elles par de la dentelle ou des pompons colorés, une jupe longue de couleur vive et au moins cinq couches de jupons blancs. Cet habit est souvent accompagnés de bijoux colorés. La tenue ne serait pas complète sans le bout de tissu très coloré qu'elles nouent autour des épaules ou dans le cou pour porter leurs courses et/ou leurs enfants.
Notre vieille dame n'a pas de monnaie et gratifie Séb d'un joli sourire édenté en lui disant d'un air mignon "no tengooooo" ("j'ai passsss"). Séb, charmé, mais n'ayant néanmoins toujours pas trouvé de petit déjeuner pour satisfaire sa dulcinée part en quête de gâteaux dans une pâtisserie voisine au péril de sa vie en se cognant au rideau de fer trop bas. Faut dire qu'ils sont petits, les andins ! Une bosse en plus, quelques neurones en moins et des pâtisseries, la journée peut enfin commencer.
Nous partons ensuite à la découverte du centre ville de Potosí. Potosí est la capitale du département de Potosí : jusque là, fastoche. Son nom vient du quechua Potojsi qui signifie « tonnerre ». Elle se trouve à une altitude de 4 070 m et comptait environ 164 480 habitants en 2007. C'est une des villes les plus hautes du monde, construite au pied du Cerro Rico (« Montagne riche »), une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4 782 m. La vieille ville fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987.
Nous commençons par le très joli Mercado Central qui nous ouvre les portes de la culture bolivienne. Feuilles de coca dans des sacs en toile de jute, chapeaux hauts de forme, café, épices, viande rouge à l'air libre, bruit de hachoirs, chiens errants reluquant le bifteck. En bref des couleurs et des odeurs par milliers se mêlent ici (et ne donnent pas toutes envie même si le marché semble très propre par rapport à d'autres visités dans d'autres pays.
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Paradis pour chien |
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Une boutique exclusivement spécialisée dans la knack |
Nous faisons un petit tour par la place principale où beaucoup de locaux semblent attendre que le temps passe, donnant à la ville un air de bon vivre. Carpe Diem et on verra bien quoi !
On mange à 12h un almuerzo au restaurant (et oui vous lisez bien : au restaurant, ça nous fait bizarre à nous aussi de retrouver des prix bas et de manger autre chose que des sandwichs ou des empanadas le midi), qui est un buffet d'entrées avec de la soupe, des lasagnes et de la Jelly en dessert. Tout est très bon et bien servi pour le prix payé, sauf la gelée quoi (mais malheureusement on apprendra que c'est le dessert préféré des boliviens, ils en mangent tout le temps).
On va ensuite visiter la Casa de la Moneda qui est le bâtiment incontournable à visiter.
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La Casa de la Moneda |
Et pour que vous compreniez pourquoi, on est désolés mais il va falloir faire une grosse parenthèse d'histoire. Du copié collé tout fait d'un article bien fait (
http://www.americas-fr.com/voyages/villes/Potosí.html) :
Selon la légende, Potosí aurait été découverte par Diego Huallpa, un berger d'origine indienne qui en janvier 1545 recherchait un de ses lamas égaré. Allumant un feu pour se réchauffer dans le froid glacial de la nuit, il découvrit un fil d'argent qui avait fondu au contact des flammes. Diego Huallpa comprit rapidement qu'il venait de découvrir un important gisement d'argent et ne pouvant l'exploiter tout seul il en parla à son ami Huanca. Mais au moment de partager les richesses, les problèmes commençèrent et Huanca aurait informé les colons espagnols qui ne tardèrent pas à s'approprier la plus grande mine du continent.
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Y a un truc avec cette tronche de Bacchus tordue, selon qu'on regarde une moitié du visage ou l'autre, il n'a pas la même expression |
On ne sait pas si cette histoire est vraie, mais ce qui est sûr c'est que les espagnols y découvrirent les mines les plus importantes de toute l'Amérique et à la fondation de la ville en 1546, Potosí vit arriver une population très importante au point de devenir une des cités les plus peuplées au monde avec plus de 160 000 habitants au XVIIème siècle. Une des plus riches aussi !
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Des cristaux de "bolivianite", exposés à la casa de la Moneda |
Potosí fut élevée au rang de ville le 21 novembre 1561, recevant le nom de "Villa Imperial de Potosí", et en 1572, face à la croissance rapide de Potosí, le Vice-Roi du Pérou Francisco de Toledo ordonna la construction de la nouvelle ville.
En 1611, les mines de Potosí représentaient la plus grande production d'argent du monde. L'expression "vale un Potosi" ("cela vaut un Potosí") était connue pour désigner les objets de valeur. On retrouve cette expression dans Don Quichotte, un équivalent de notre "c'est le Pérou".
Les espagnols qui vivaient à Potosí profitaient pleinement des richesses provenant de la mine, organisant des fêtes somptueuses, construisant de belles églises et résidences, important des produits de luxe d'Europe pendant que les indiens mouraient par milliers dans les mines d'argent.
Mais à partir de 1650 le gisement commença à s'épuiser et la ville de Potosí ne comptait plus que 8 000 habitants en 1825. A ce rythme, celle qui avait était une des villes les plus riches du monde allait disparaître, mais on commença à s'intéresser aux réserves d'étain dont recelait la région, un métal qui allait enrichir un certain Simon Patiño, jusqu'au jour où le prix de l'étain s'effondra, plongeant la population dans la misère.
Et voilà en fait c'est toujours la même histoire : de riches européens qui n'ont aucune ressources s'installent dans une partie du monde qui n'en manque pas, ils exploitent la terre et ses habitants et une fois que ça commence à se casser la gueule, ils repartent les poches pleines, laissant derrière eux un peuple à son désarroi. C'est à peu de chose près ce que le guide un peu éteint nous a expliqué lors de cette visite. Le bâtiment vaut le coup, c'est un des plus beaux musées du pays, l'exposition un tout petit peu moins sauf si tu kiffes la monnaie ouèch. On a bien aimé les machines servant à frapper la monnaie et les forges reconstituées. C'est quand-même de là que venaient toutes les pièces de l'empire espagnol !
Nous prolongeons notre tour du centre ville à la découverte des charmes des façades, des petites rues sympas et des habitants.
Le soir nous rejoignons nos copains pour manger tous ensembles dans un restaurant typique.
Le lendemain, déception, alors que nous avons cette fois de la monnaie, le magasin de notre petite vieille adorée est fermé ! Donc on achète des tawas tawas près du marché. Ce sont des beignets et ils sont tellement bons qu'on en reprend 16 en partant vers le café pour rejoindre les autres et voir le match.
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Tawas Tawas |
Car aujourd'hui c'est la finale France - Croatie de la copa del mundo. On y rencontre 3 toulousains avec qui on poursuivra la suite de notre voyage bolivien. On est donc maintenant un groupe de 9 français.
Le match n'est pas terrible mais l'ambiance y est (ici il est 10h30 du mat' et on enchaîne les bières... bah bravo !) mais avec la victoire des bleus, les boliviens (plutôt pour la Croatie) nous paient pas mal de tournées.
C'est pas tout ça de picoler mais on a faim et il n'y a pas grand chose d'ouvert en ce dimanche. Séb trouve quelques frites puis on va se promener un peu pendant que les autres restent au bar. On apprendra plus tard en les retrouvant qu'ils ont fait la fermeture du bar et que le barman trop joyeux pour la victoire de la France ne leur a même pas fait payer la moitié de leurs consos. Et l'addition était carrément salée.
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Le Cerro Rico nous regarde de haut |
A 4100m, rien que monter des escaliers est une épreuve. Notre Seb a un peu de mal à s'en remettre, surtout avec la bière et l'estomac peu rempli !
On retrouve notre groupe tout bourré un peu plus tard dans la rue à chanter "we are the champions", les locaux les regardant un peu étrangement ou alors se moquant gentiment. On va manger tous ensemble pollo et papas fritas dans un buibui avec un argentin et un chilien rencontrés sur la route. En rentrant, on tombe sur un défilé de mineurs avec une fanfare. Et ça c'est vraiment la classe ! Eux aussi sont bien entamés mais le tout rend vraiment bien !
Pour notre dernier jour ici, nous faisons la grasse mat' avant d'aller manger une salade au marché. Ophé est un peu barbouillée après mais rien de plus.
Séb se réserve une place pour aller visiter la mine de Potosí : le départ est à 13h. Ophé qui craint que cette visite ne soit trop voyeuriste préfère profiter de la ville pour ces quelques dernières heures.
Les guides emmènent le groupe au marché des mineurs où on peut acheter de la coca, des jus, des dynamites et de l'alcool à 96°C (pas bon). On va ensuite s'équiper avec casque et bottes pour aller voir la petite usine où le minerai est traité chimiquement pour extraire les métaux.
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Kaboom |
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Kaboom aussi... |
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Poï-poï comme on disait aux Mines |
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Le Cerro Rico... derrière les déchets d'extraction |
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La machinerie est antique pour broyer, tamiser et baigner les roches dans des bains chimiques |
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Des boues polluées décantent en plein air |
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Tout ça pour ça ! |
On remonte dans le minibus vieillot, direction la mine dans les flancs du Cerro Rico ou la montana de plata (montagne d'argent). Au début, le boyau est très étroit puis au bout de quelques mètres on peut se tenir debout, éclairés à la seule lueur de nos frontales. On rencontre plusieurs mineurs qui transportent ou chargent leurs brouettes pleines de minerai, soit environ 200kg à chaque voyage. Peu de mécanisation ici : à part les explosifs, les mines sont exploitées à l'ancienne. On creuse encore beaucoup à la pioche et les brouettes ou les wagonnets sont déplacés à la force des bras, dans des températures dépassant parfois les 30°C. Le manque d'oxygène dû à l'altitude est encore plus marqué dans le ventre de la montagne. Des conditions inimaginables et un travail dur et dangereux.
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Dernières consignes de notre guide avant de plonger sous terre |
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Vous êtes sûrs que ça tient votre truc ? |
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Des cristaux de cyanure |
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On se pousse pour laisser passer le péon et sa brouette de 200kg |
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Surtout, ne pas trop s'éloigner du guide |

Pour tenir le coup, les mineurs chiquent la coca (qui joue le rôle d'excitant) à longueur de journée et se nourrissent de Quinoa. On leur donne les sacs de feuilles achetés, des jus de fruits ou des bâtons de dynamite achetés au marché un peu plus tôt. Certains travaillent dur depuis 3h du matin : ici plus on bosse plus la paie est élevée alors on ne compte pas ses heures. Nous rencontrons plusieurs types de mineurs, les peons qui sont de simples ouvriers et qui sont payés à la tonne extraite et les socios qui ont un droit d'exploitation exclusif sur un filon et qui sont payés en fonction de la qualité du minerai (qu'ils font analyser dans les labos près du marché). La concession est souvent exploitée par une ou plusieurs familles associées. Le minerai se monnaie entre 450 et 700 bolivianos la tonne (entre 60 et 90€). À chaque brouette sortie, le mineur ajoute un petit caillou blanc sur le un rebord de roche, pour savoir à combien il en est. Comparé au salaire bolivien moyen, les mineurs s'en sortent honorablement. Mais c'est sans compter sur les soucis de santé qu'ils développent très jeunes, notamment la silicose (beaucoup commencent bien avant leur majorité, le travail des enfants étant courant dans la mine), et les risques qu'ils prennent en travaillant ici. Le Cerro Rico est devenu un vrai gruyère à force d'être creusé de toute part (plus de 600 entrées et galeries) et menace aujourd'hui de s'effondrer.
Alors, pour s'assurer de rentrer en vie à la maison, on honore le dieu de la mine, El Tio (déformation de Dio). Il a une forme de diable avec les attributs du mineur (il mâche la coca, porte des bottes, fume le cigarillo et... il a un gros zizi) et un cœur en minerai d'argent. Les mineurs lui font des offrandes de cigarettes, coca, alcool. Ils rendent aussi hommage à la Patchamama, la Terre-Mère. Ce dieu règne sous la terre alors que le dieu catholique veille sur les mineurs quand ils sortent de la mine. On retrouve la dualité religieuse courante dans la culture andine.
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El Tio |
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Bon au cas où, Jesus est là aussi |
Au final, Seb ressort avec un avis mitigé. La visite et le fait de voir les conditions dans lesquelles les mineurs travaillent encore aujourd'hui est très intéressant et impressionnant. Néanmoins, ce n'était pas l'aventure dépeinte par le routard et certains blogs où on se croirait dans Indiana Jones (limite si l'on n'évite pas des wagonnets lancés à pleine vitesse en sautant dans des trous pleins de serpents en faisant sauter un bâton de dynamite à la face d'une armée de squelettes menaçants).
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Retour à l'air libre |
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La mine : une histoire de famille |
Pendant ce temps là, Ophé squatte la place principale, écrit le blog lit et discute pendant une petite heure en espagnol avec un bolivien venu d'Uyuni faire signer des papiers par son comptable. Ca discute mode de vie, travail et conditions de vie en Bolivie. Le travail des enfants est monnaie courante ici, d'ailleurs c'est même légal, et les enfants tournent sur la place en essayant de vendre des barres de céréales et autres sucreries. Une image toujours dure à voir.
Embarquement immédiat pour Sucre
Séb est de retour, on part donc vers la gare routière pour prendre le bus pour Sucre à 18h30. On arrive vers 22h30 en même temps que notre groupe de potes qui sont partis plus tard mais ont pris un collectivo (un genre de minibus). On va acheter un burger et on mange dans le jardin de l'hostel qui est vraiment sympa, on dirait presque un de nos meilleurs hostels depuis le début de notre voyage.
Après une grasse matinée bien méritée, on prend un petit déjeuner dans un restaurant avec notre groupe puis on part tous les deux à la découverte du centre ville de Sucre car les autres ont plutôt envie de se poser dans le jardin de l'hôtel pour nous rejoindre plus tard. Sucre est la capitale constitutionnelle bolivienne (alors que La Paz est la capitale administrative). Sucre compte 300 000 habitants, le centre est donc assez petit et on en fait rapidement le tour mais la ville est tellement mignonne qu'elle donne envie de s'y attarder plus que de raison. Ce ne sera malheureusement pas pour nous car on a calculé avec les autres que si on voulait passer quelques jours dans la jungle il fallait un peu accélérer sur les quelques étapes avant qui sont au nombre de 3 pour nous (Sucre, le parc de Torotoro et La Paz). On sent déjà les limites de ce planning car déjà on n'a pas l'habitude de se presser, et encore moins de prévoir. On verra bien ce que ça donne dans les prochains jours.
On commence notre tour de la ville par le mercado central, traditionnelle porte d'entrée d'une ville pour nous afin de sentir la culture et de rencontrer les habitants. Et pour celui-ci on n'est encore une fois pas déçus. L'offre de fruits et légumes y est impressionnante, les couleurs et les odeurs se mélangent encore une fois pour notre plus grand plaisir et c'est un vrai lieu de rencontre pour les gens de la ville mais aussi pour ceux des campagnes environnantes.
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3000 sortes de patates, et moi et moi et moi |
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Stands de jus en rang d'oignons |
Nous faisons ensuite un tour par un parc très bien entretenu avec une Tour Eiffel orange, puis on retourne sur la place principale, la plaza 25 de Mayo qui nous ravie vraiment car couverte d'arbres et entourée de belles bâtisses.
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Un petit air de Paris |
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La plaza central |
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Sucre n'est pas classée pour rien à l'UNESCO ! |
On part ensuite visiter le MOSEF, musée ethnique et folklorique, gratuit, dans un beau bâtiment qui était une ancienne banque construite par un type ayant fait fortune dans les mines de Potosí. Il y a entre autres une belle exposition de dessins par un illustrateur bolivien engagé, Vergas Cuellar, qu'on a adoré découvrir.
On continue ensuite le tour du centre et de ses églises. Ophé rentre dans une boutique car elle a vu un sac lui plaisant bien, en croûte de cuir et tissage coloré traditionnel. La nana qui tient la boutique est adorable et quand Ophé essaye de négocier un peu le prix du sac, elle lui conseille de ne pas l'acheter ici mais plutôt au marché de Cochabamba qui pratique les prix les moins chers du pays et même du continent (la Bolivie c'est un peu la Chine d'Amérique du Sud) tout en ayant des produits de qualité. L'honnêteté des boliviens ne finit pas de nous étonner.
Le soir on cuisine à l'auberge en se prenant la tête sur le blog (comme d'habitude avec notre tablette chinoise ne captant pas le wifi) et sur les hôtels à San Francisco (on nous a conseillé de réserver quelques mois à l'avance car c'est rapidement plein et très cher, on s'en rend rapidement compte en réservant un hostel pourri à 90€ par nuit sans petit-déjeuner). On noie notre chagrin dans un bon repas cuisiné avec les produits frais du marché.
Notre dernier jour à Sucre sera consacré à quelques heures de repos à profiter du jardin de l'hôtel (en fait on ne vous a pas dit, mais Sucre n'est qu'à 2600 m d'altitude donc les températures y sont douces, on peut donc sans manteau lézarder au soleil : enfin un peu d'été dans ce foutu haut pays), a flâner dans le centre ville et dans ses jolis parcs.
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Le jardin de l'hostel, pas mal hein ? |
Nous partons par le bus de 20h45 pour Cochabamba le soir-même un peu déçus de quitter cette ville qui nous a tant plu notamment pour sa douceur de vivre.
En conclusion
Nous avons réellement adoré ces deux villes boliviennes, très différentes l'une de l'autre mais très riches d'enseignements, ce qui nous réconcilié avec les villes en Bolivie car on ne peut pas dire qu'avec Uyuni ça avait bien commencé.
On vous conseille évidemment de faire ces deux étapes lors de votre séjour dans ce pays magnifique afin de comprendre l'histoire de la Bolivie et d'appréhender ses différentes facettes, sous réserve que vous consacriez un peu plus de temps que nous, car elles valent réellement le coup.
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