Moorea, ou la légende de l'île du lézard jaune

Premiers pas sur Moorea, la petite île en face de Tahiti. Avec de belles montagnes volcaniques aux pentes abruptes et entourée d'un lagon bleu azur, elle a tout d'un petit paradis. Venez la découvrir avec nous !

Moorea, c'est là :


Nous l'avons sillonnée en stop et à pieds pendant une semaine du 3 au 10 mai 2018.

Nous limiter à Tahiti et Moorea est un choix que nous avons fait et nous ne le regrettons pas. Même si la Polynésie-Française offre de nombreuses îles toutes paradisiaques et différentes, nous ne voulions pas courir (ou plutôt prendre l'avion) en faisant des sauts de puces tous les 3 jours comme la plupart des gens. Nous avions besoin de nous poser et de sentir l'atmosphère des lieux. Nous n'avions que 16 jours en tout et les îles sont parfois assez éloignées. Bref, c'est un gain de temps et de budget énorme (les vols inter-îles reviennent en général à 400€ par personne) que de se concentrer sur les deux voisines Tahiti et Moorea. Et c'était super !

Moorea, ça commence avec une jolie légende

Autrefois, Temaiatea et son épouse demeuraient dans l’île de Tupuai-Manu qui s’appelle désormais Maiao. La jeune femme tomba enceinte et accoucha d’un œuf. L’époux prit l’œuf et le porta dans une petite grotte près du rivage nommée Vaionini où il le déposa.

Une nuit, Temaiatea vahine eut une vision dans son sommeil. Elle vit qu’elle avait mis au monde un garçon à la peau jaunâtre. Elle se réveilla et raconta ce songe à son époux. Quand le jour se leva, l’homme partit observer œuf qu’il avait laissé dans la grotte. Il constata que l’œuf avait éclos : c’était un bébé lézard de la même teinte que dans le rêve de sa femme.
Temaiatea donna à ce lézard le nom de lézard-jaune, Moo-rea. Lui et sa femme nourrirent Moo-rea dans cette petite grotte jusqu’à ce qu’il soit grand. Lorsqu’il devint énorme, la femme prit peur et dit à son époux : « Il nous faut abandonner Moo-rea , sinon, bientôt, il nous mangera. » Le mari refusa en lui disant : «C’est tout de même notre enfant aimé auquel nous avons donné le nom de Moo-rea » Mais comme la femme insistait, l’homme céda à ses instances.


Il construisit une pirogue, pour fuir l’île. Quand elle fut terminée, le couple quitta Maiao et en se dirigeant du coté du soleil levant. Ils abordèrent Tahiti par la passe de Taapuna et trouvèrent refuge sur un pic montagneux.
Moo-rea, ne cessait de penser à ses parents qui l’avaient élevé et nourri avec tant d’affection. Mais comme cela faisait longtemps que l’on ne lui avait pas apporté à manger, il réalisa que ses parents l’avaient abandonné. De désespoir, il se jeta à la mer et nagea vers le levant.

Lorsque Moo-rea eut perdu la terre de vue, il affronta le courant Teara-Veri, puis en sortit. Ce courant n’est pas hérissé de vaguelettes mais sa course est comme celle du scolopendre. Moo-rea fit face à un second courant que l’on appelle Tefara (Le Pandanus) car c’est un courant « épineux » comme le Pandanus. Moo-rea réussit à se dégager de ce courant, mais il était épuisé. Il affronta un troisième courant nommé Tepua (Le savon) car c’est un courant puissant. L’écume de la mer est comme de la mousse de savon.

Epuisé par sa lutte contre ces trois phénomènes de la nature, il se noya. Son corps dériva et alla s’échouer sur le rivage de Vai Anae à Aimeho (ancien nom de l’île de Moorea).

Au petit matin, deux hommes partirent à la pêche. Lorsqu’ils parvinrent à la plage de Vai Anae, ils virent cette énorme chose gisant sur le sable et coururent avertir les gens de l’île en criant : « C’est un lézard jaune ! E moo re’a ! »

Depuis ce jour on nomme Aimeho, Moo-rea c’est à dire Moorea, l'île du lézard jaune.
Cette légende est issue du site web Tahiti Heritage car on n'allait quand même pas s'embêter à tout ré-inventer.

Arrivée à Moorea



Nous arrivons le 03 mai 2018 à 14h30, 50 minutes après avoir quitté Tahiti. Comme on nous l'avait si bien dit, l'ambiance est radicalement différente de Tahiti et surtout de Papeete. On le ressent dès que l'on pose le pied sur l'île. C'est calme, les gens prennent encore plus leur temps qu'en face (oui oui c'est possible), c'est vert de partout et l'eau n'a pas le même bleu. C'est notre premier contact avec le lagon et ça nous plaît bien. Même le climat ici est différent : plus humide et légèrement plus chaud que sur la grande sœur. Amarrage en douceur.


Les seuls bus de l'île sont coordonnés avec l'arrivée des bateaux de la compagnie Aremiti. Nous ne l'avons pas prise car les horaires ne nous arrangeaient pas du tout et en plus c'était plus cher

Du coup, point de bus : on compte sur la bonté locale pour rejoindre Paopao dans la baie de Cook à une quinzaine de kilomètres de là. Et ça marche. Très rapidement même. On n'a pas le temps de lever le pouce qu'un mec nous propose gentiment de nous déposer. Il était apparemment avec nous sur le bateau. Un français de La Rochelle s'étant installé ici il y a 5 ans suite à un coup de foudre pour l'île. Ah donc il n'y a pas qu'à nous que ça arrive ?! Il donne des cours de voile, ne gagne pas hyper bien sa vie mais il a l'air heureux et à l'écouter c'est le paradis ici. Deux autres auto-stoppeurs feront la route avec nous.

La magie de l'île nous transporte déjà. Notre gentil chauffeur nous dépose juste devant notre bungalow alors qu'il habite de l'autre côté de la baie. Comme il le dit si bien, ici tout marche par services et par générosité car la vie est très chère et que ces valeurs font partie intégrante des modes de vie polynésiens depuis longtemps.


On prend possession de notre bungalow. Une vraie aubaine qu'on a eu la chance de trouver sur AirBnb à 2 semaines de notre arrivée. Pour 25€ par nuit nous avons tout. La douche bien fraîche, une machine à laver dans une salle de bains traditionnelle au sol recouverts de coraux (chouette on va se laver sur des os !), une cuisine équipée avec tout ce qu'il y a de nécessaire, un coin salon avec télé, un lit double avec moustiquaire, une terrasse avec barbecue. Bon pour ce prix là vous vous doutez bien que c'est pas le grand luxe comme on pourrait l'imaginer. Ce n'est pas de la toute première jeunesse, pas hyper propre partout non plus. Il y a plein de geckos au plafond qui lâchent des petites crottes de temps en temps. Mais pour nous et dans ce contexte de voyage c'est plus que parfait !


On va faire quelques courses en stop, notre nouveau moyen de transport pour la semaine à venir. Encore une fois, on est plutôt étonnés des prix pratiqués au supermarché mais dans le bon sens du terme. En faisant attention on arrive à trouver du fromage à peine plus cher qu'en France, des offres sur des gâteaux, pour un total en caisse n'excédant pas trop les prix français et avec de la Hinano (la bière locale) en plus !


En rentrant on se met devant la télé (bah quoi ça fait 6 mois pour nous et y a même Arte !^^), on fait à manger et on contemple les dizaines de geckos dans notre salon qui s'amusent à bouffer nos moustiques (biennnn) et se battre entre eux en gueulant (pas biennn). On regarde le programme du mercredi soir qui a logiquement un jour de retard par rapport à la métropole. Ici c'est donc le lundi qu'on a le programme du dimanche en France. On se fait rapidement à notre nouveau rythme de vie pépère. En gros, on commence à être de vrais Popaas (surnoms des blancs ici mais sans connotation raciste).

Quand soudain, on entend un bruit de grignotage derrière nous. Oh putain un rat. Ah non 2 en fait ! Alors ça c'est vraiment pas de veine ! La sale bête a commencé à nous bouffer nos rems au chocolat. On enferme tout dans les casiers (il ne va quand même pas ouvrir le loquet ce con là ?!)

On va se coucher au son des grignotements, de notre canette de bière vide qui tombe, des petites pattes qui courent partout on ne sait pas trop où et on n'a pas trop envie de l'apprendre. On n'a pas hâte de se lever demain pour contempler l'étendue des dégâts.

Petite virée dans la baie voisine d'Opohunu par le col des ananas


Cette nuit le drame est arrivé : le rat nous a bouffé notre savon, le bouchon de l'huile de tournesol, et un tortillon anti-moustique. Ajoutez tout cela au Rem choco à moitié entamé et ça commence à faire beaucoup. On espère qu'avec les tortillons chimiques contre les moustiques il va quand même crever...


Pour oublier, on se motive pour une randonnée de 15km depuis Paopao jusqu'à la baie d'Opohunu en passant par le col des ananas. De la dénivelée oui il y en a, environ 700m. De la chaleur humide oui il y en a aussi, environ 35°C. Mais c'est pas ça qui va nous arrêter. On vous a dit qu'on était motivés. Pour le prouver on commence par se faire prendre en stop sur les 2 premiers kilomètres jusqu'au Super U. Mais non ce n'est pas ce que vous croyez c'est juste que la route est chiante pour les piétons car le long de la nationale. On se fait donc déposer par deux locaux de Moorea à l'entrée de la route des ananas.

On discute le temps de ce covoiturage bien sympathique de 5 minutes. Le chauffeur nous demande : "vous allez faire le belvédèrrrrre par cette chaleur ?!". Et nous de répondre "Eh bien oui !". Et lui de nouveau "Aiiiiiiiiiiiiiiee !!". Pour être honnête on s'est retenus de ne pas rigoler à ce moment mais ce fut une épreuve. Allez ciao et encore merci, c'est pas tout mais on a une ascension qui nous attend.

Champs d'ananas et belle montagne, il ne manque que la mer... ah si, elle est là aussi !

On se met donc "on the road" sur la route des 3 pinus (oui oui on trouve aussi qu'ils ont un sens de l'humour assez développé, on dirait qu'ils veulent concurrencer la Nouvelle-Zélande sur ce point). Beaucoup de maisons en bois et en taule bien sympathiques avec de jolis jardins bien fleuris et quelques champs entourés de géants reliefs volcaniques pour débuter la balade. Ça nous plaît fortement. On attaque doucement la montée dans la forêt jusqu'à arriver au belvédère bien suants. La fin de la montée juste avant le col des 3 pinus offre un point de vue splendide sur les deux baies, la baie de Cook et celle d'Opohunu.


Ensuite c'est à peu près plat jusqu'au belvédère et on traverse une superbe forêt luxuriante avec un grand nombre de banians. Comme en Asie, ces arbres sont sacrés et on peut contempler non loin d'eux des vestiges de Marae, ces anciens lieux de cultes des ancêtres qui servaient à faire des offrandes. Prenant l'apparence de plate-formes construites le plus souvent en pierres volcaniques ou en corail, il s'y déroulait d'anciens cultes polynésiens, associés souvent à des cérémonies culturelles, sociales et politiques. On est archi seuls sur cette randonnée et on adore. En même temps ce n'est pas hyper bien balisé, heureusement que notre Séb est là !


On arrive au belvédère et on en profite pour faire quelques photos, mais pas trop car les moustiques, ces sales bêtes, attaquent en nombre malgré le répulsif.

Double bay !
C'est tout juste si l'on ne court pas pour échapper à ces vampires volants. Nous nous pressons vers notre prochaine visite, le Marae de Fare 'Aito (maison des guerriers). Ces lieux sont plutôt bien conservés et on en apprend beaucoup sur les pratiques ancestrales.


Ce Marae est l'un des mieux conservés de la vallée. Selon la tradition orale il a été érigé après la victoire des ari'i (chefs) de Ha'apiti sur ceux d'Opohunu au 17ème siècle. Son nom signifie "qui abrite des guerriers". La proximité de ce Marae avec deux plateformes de tir à l'arc permet de supposer que le culte "du dieu des archers" y était pratiqué. Ce culte était réservé à l'élite masculine des chefs guerriers et des propriétaires terriens. Le but était de tirer au delà de 240m dans un couloir de tir dégagé (ils se droguaient à quoi les mecs à l'époque ?!). Placé à l'avant de la plateforme, genou au sol, l'archer tendait l'arc, flèche dirigée en hauteur. Postés au sommet des arbres, de part et d'autre du couloir, de jeunes gens suivaient le parcours de la flèche signalant son passage par un cri. Plusieurs juges-arbitres validaient le tir en agitant des drapeaux.

Les perdants se faisaient bouffer tout crrru dans le Marae. Mais nan ça c'est pas vrai !

Y a du soleil et des ananas, nana dirladada... on nous en a offert, ils étaient super bons !

On descend ensuite dans la vallée d'Opohunu jusqu'à la baie du même nom en passant par un site d'accrobranche, des champs d'ananas (d'où le nom donné à la route des ananas), un ranch et le lycée agricole.


On fait ensuite du stop jusqu'à une plage publique. On est pris par un groupe de jeunes touristes français bien sympas. Malheureusement ils repartent déjà demain sur Tahiti mais on serait bien aller boire un verre ensemble.


On se baigne ensuite en regardant le soleil décliner. L'eau est délicieuse, tellement chaude qu'on a l'impression d'être dans un bain et d'une couleur transparente assez surnaturelle. On rentre ensuite à pied jusqu'à notre bungalow à environ 5 kilomètres d'ici en faisant plusieurs arrêts pour contempler le soleil se coucher derrière la baie.


Des poissons, des poissons et encore des poissons


Notre cabane polynésienne
Ce matin, Dominique, notre hôte, un Popaa marié à une camerounaise installés sur Moorea depuis une petite dizaine d'années, se propose de nous emmener jusqu'au lagoonarium où l'on a prévu de passer la journée. Son fils Noah, 3 ans, mignon mais hyperactif, nous accompagne également. Nous voilà donc partis à 4 dans une petite 106 qui ne tient plus vraiment la route, avec un conducteur un peu distrait qui ne la regarde pas vraiment et fait de grands écarts. Mais qu'importe, le soleil brille.


Une fois déposés, on en profite pour aller acheter du pain dans une boulangerie qu'on nous a indiqué à 10 minutes à pied. Oui bon en fait c'est 10 minutes tahitiennes (ils ne font rien à pieds ces gens là) qui se transforment en 20 bonnes minutes aller. 40 minutes plus tard on est donc de retour à la réception avec notre pain frais, prêts à embarquer sur une pirogue à moteur pour aller sur le motu, l'îlot perdu là-bas dans le lagon en bordure des vagues. Première surprise pour nous, il y a apparemment des poissons pierres dans cette zone (leur brûlure est très vive si on leur marche dessus). Le problème est qu'il faut marcher pieds nus dans l'eau avant de pouvoir embarquer. Une technique cependant permet d'avancer lentement sans risques, en faisant glisser ses pieds sur le sable sans les lever. De cette façon on touche le poisson de côté sans se planter son arrête dorsale venimeuse. On a l'air cons mais c'est parfait.

Sur le Motu Ahi, un banc de sable paradisiaque

Arrivés sur le motu, ce petit coin de paradis avec au loin le bruit des vagues s'écrasant sur la barrière de corail, on ne perd pas de temps, on enfile nos palmes, masques et tubas et on plonge. C'est un vrai aquarium ici mais sans les barrières, heureusement. Les poissons, requins et raies savent qu'ils sont nourris à certaines heures donc forcément ils restent à cet endroit. Pour notre plus grand bonheur. C'est grouillant de vie et de couleurs. On nous avait dit qu'il y avait beaucoup de monde en général mais on est en tout une petite quinzaine de personnes dans l'eau pour le nourrissage en plus du guide plongeur qui se chargera de nourrir les poissons. Ce nombre reste très honnête à notre avis en sachant qu'il n'y aura pas plus de personnes au cours de la journée et qu'on peut y rester toute la journée, entre barbotage dans l'eau, nourrissage, observation des poissons et glande sur le motu.

Avant le nourrissage, quelques raies que l'on arrive à caresser viennent nager naturellement entre nos jambes, les requins à pointes noires (un petit mètre de long, ils sont inoffensifs pour l'homme) n'étant jamais très loin car plutôt très curieux. On a vraiment beaucoup de chance. Les requins citron de 3m sont quand à eux repoussés de cet endroit car jugés trop effrayants (surtout que l'endroit accueille pas mal d'enfants) et pouvant se montrer parfois agressifs envers l'homme. Oui bon pourquoi pas.
 

C'est l'heure du nourrissage et on forme un cercle sous l'eau autour du guide pour assister au spectacle. Les rythmes des poissons s'accélèrent, les requins font des virages serrés ainsi que les raies et tout ce joli monde batifole dans des explosions de couleur en attendant la bouffe. On reste sans voix. Bon, en même temps on ne peut pas vraiment parler, on est sous l'eau.

Les raies, après avoir mangé, nous nagent entre les jambes et elles sont toutes douces. Pour plus de sécurité ils leur ont enlevé l'aiguillon. On n'est pas tellement emballés par ce genre de pratiques mais bon.

Apparemment il est également possible de nager avec une raie en s'accrochant sur son dos. La pratique n'est pas très officielle et Ophé tombe sur le guide par hasard pendant que deux autres touristes attendent leur tour.

C'est un moment magique et la raie a énormément de force, on sent surtout sa puissance au moment de tourner, même s'il faut bien avouer que ça glisse un peu et qu'on finit par lâcher prise. Un moment de pure magie !


On rejoint ensuite la terre ferme sur le motu pour déguster notre pique-nique. On fait ensuite le parcours sous l'eau qui est installé au lagoonarium. Des câbles sont reliés entre eux et à des rochers pour pouvoir admirer les poissons en toute sécurité. Le courant est assez fort et ça permet à ceux qui ne sont pas très à l'aise avec un tuba et sans palmes (hein Ophé?!) de ne pas paniquer dans l'eau. On voit entre autres des anémones sublimes, presque fluos. Malheureusement nos masques prennent un peu l'eau donc ça nous gâche un peu l'expérience (l'eau de mer ça pique !) et les courants sont en effet forts. On finit donc le parcours un peu plus vite pour retourner larver sur le motu pendant la petite heure qui nous reste sur l'île.


Pour rentrer, on se fait transporter par un couple de français qui était sur l'île en même temps que nous et qui possède un jardin tropical en France. Très sympas ils nous déposent encore une fois quasiment devant notre bungalow car ils logent dans la baie voisine.

Y a pas que nous qui profitons

Ophé n'ayant pas mis de crème solaire car cela tue les coraux (mais n'ayant pas prévu non plus le t-shirt qui va bien dans l'eau) se teinte d'une joli couleur rouge disons cramoisi. Le bon Séb part donc acheter de l'aloe vera au Super U car la biafine qu'on avait a explosé dans le sac il y a quelques temps. Sans oublier bien sûr de ramasser du bois pour le feu sur le retour car le charbon coûte une fortune (dans les 15€ le paquet) Et oui ce soir c'est barbec' !


Une randonnée vertigineuse au col de Vaiare


On est prêts pour l'attaque de la randonnée du col de Vaiare. 10 kilomètres en tout et pour tout, pour rejoindre l’embarcadère de Vaiare, mais ça grimpe fort ! Et puis comme on est toujours pas motorisés, on ne sait jamais vraiment combien de kilomètres on va faire en plus de la randonnée !


La randonnée monte effectivement fort mais en plus elle n'est plus du tout balisée. Nous l'avons sur la carte, on voit des restes de balisage mais à de nombreux endroits le chemin s'est refermé. On grimpe entre les arbres et la végétation dense. C'est sympa mais on n'a pas pris la machette, nous ! On monte, on monte quand tout à coup on arrive sur une portion raide et glissante avec des cordes pour se hisser. Mon dieu, se dit Ophé, encore une randonnée que Séb a bien choisi. Bref, on s'en sort plutôt bien malgré cette petite blague et on arrive au col. En fait un chemin étroit sur une crête avec le vide des deux côtés. Ophé angoisse mais au loin le chemin s'élargit.

Une ambiance à la King-Kong

On arrive à cette petite plateforme pour pouvoir enfin souffler un peu et admirer la vue imprenable sur le lagon d'un côté et les montagnes verdoyantes de l'autre.

Mais ça c'est avant qu'une pluie tropicale nous assaille. C'est bien, ça rafraîchit, mais faudrait pas oublier qu'on est sur une crête nous, et que ces roches mouillés ça glisse et qu'il y a encore la descente à se cogner. Ophé angoisse à nouveau, avec le vertige et tout, c'est pas une partie de rigolade pour elle. Mais la descente est facile car cette fois il y a un vrai chemin dans la forêt avec de jolis petits lacets bien propres.


Une fois en bas on retente le stop et on se fait ramasser par 2 surfers californiens (cliché mais c'est pas des blagues) qui nous déposent gentiment à la plage de Temae, celle-là même qu'on voyait d'en haut et qui nous a bien donné envie. Les nuages restent sur la montagne et ici, au bord de l'eau, le soleil brille. Il y a beaucoup de locaux qui font des barbecs, jouent au foot en famille, se réunissent entre amis sous des bâches tendues pour se protéger du soleil avec bien sûr la cargaison de bières hinano. L'ambiance est hyper sympa.


Séb part faire du snorkeling pendant qu’Ophé fait une petite sieste.

Tahiti, derrière l'eau bleue du lagon

On commence à marcher au bord de la route pour rentrer et un couple de français s'installant définitivement sur Moorea nous prend en stop. C'est un signe car ça fait 3 jours qu’Ophé ne parle que de ça, tellement son coup de foudre pour l'île est important. Le courant passe bien avec ce couple de quinquagénaires qui nous racontent leurs démarches pour venir s'installer définitivement ici. Au bout de 3 semaines ils ont déjà pris le rythme de l'île et ils n'ont plus l'air de savoir ce qu'est le stress. Quel courage ! Adorables, ils nous déposent devant chez nous avec cette phrase : "rappelez-vous bien qu'il y a d'autres modes de vie possibles !". Et ben, c'est les parents qui vont être contents ! ;-)

Un petit tour du côté du Tropical garden et de la côte nord ouest de l'île


Jusque-là on était partis à la découverte de la côte sud est et du centre de l'île. Aujourd'hui, cap au nord ouest.

L'impression de grimper vers le soleil... ou pas

On commence par un arrêt au tropical garden grâce à notre chauffeur, un marseillais qui habite depuis 36 ans sur l'île (on se dit que décidément il y a pas mal de métropolitains venant s'installer sur Moorea), et qui nous dépose en bas de la côte. Reste plus qu'à monter.

Ça monte fort jusqu'au jardin mais la pente nous gratifie comme d'habitude de vues superbes. Donc ça va quoi, on n'est pas trop déçus !
En arrivant en haut, la mamie nous fait déguster ses confitures : papaye, ananas rôti et un fruit local dont le nom nous échappe.

Culture de vanille sous serre

On visite ensuite le jardin dans lequel il y a beaucoup de vanille et on attaque la grimpette jusqu'à une cascade. Ça glisse bien sur les rochers, on passe dans les rivières en s'accrochant tant bien que mal à ce qu'on peut, on se tient aux parois pour ne pas tomber dans l'eau en longeant la rivière, pour finalement se faire bouffer par les 'stiques et arriver à notre récompense : une jolie cascade. De vrais robinsons en fait. Allez en rentrant on postule pour Koh Lanta histoire de relever un peu le niveau ! :-)


On se rend ensuite en stop dans la baie d'Hauru avec deux français en vacances qui s'arrêtent en route à une fabrique de monoï pour récupérer de la vanille.
On se fait nos sandwichs sous un auvent car une pluie torrentielle s'abat sur nous. On est assis par terre avec nos k-ways verts fluos et quelques vacanciers nous regardent bizarrement. Bah quoi ça ne vous arrive jamais de manger des sandwichs en k-way vert fluo ? Heureusement, les pluies ici ne durent jamais trop longtemps.


On souhaite voir les deux îlots dont Dominique nous a parlés. Le problème est qu'il y a beaucoup de propriétés privées dans ce coin là de l'île, il n'est donc pas évident de trouver un accès. On finit par rentrer par un parking. Un panneau indiquant "kayak disponibles" nous invite à aller plus loin. On arrive sur une propriété finalement et la dame qui loue les kayaks est rentrée car il ne faisait pas beau. Oui c'est vrai que le soleil ne brille pas aujourd'hui sur le lagon mais c'est quand même loin d'être le déluge. On prend donc quelques photos de cet endroit idyllique et du pêcheur qui revient avec de beaux poissons perroquet colorés. Il se dépêche de leur enlever les hameçons car tout prêt une murène guette et est prête à bondir sur ce beau butin. Le type nous annonce qu'on ne peut pas vraiment rester car c'est une propriété privée. Dommage.

On se venge en allant à la plage des Tipanniers, un endroit pas très loin dont on n'arrête pas de nous parler depuis notre arrivée. Un bel hôtel sans cafard ni rats (mais c'est moins drôle), une jolie plage dans le lagon avec un ponton d'où on peut voir les poissons, voilà la plage des Tipanniers.


On y glande quelques temps avant de nous diriger vers l'hôtel Intercontinental. Oui oui, on fait dans l'hôtellerie de luxe. Celui la est vraiment luxueux par rapport au précédent qui était beaucoup plus décontracté. Et on le sent direct. On est est fringués comme des porcs et on doit le dire pas très propres à force de transpirer mais on sent qu'on se fait un peu regarder bizarrement par les touristes d'ici qui sont bien classes.

Mais nous on s'en fiche pas mal car on vient pour voir les tortues que l'hôtel accueille dans un sanctuaire pour les tortues blessées et celles qui ne peuvent plus vraiment vivre en milieu naturel. Comme une qui a une malformation de sa carapace qui fait qu'elle nage en tournant en rond. La pauvre se ferait bouffer en quelques minutes en pleine mer. La sélection naturelle quoi. À part ça on trouve que le sanctuaire est une très bonne idée, même si le réel but de tout ça on le devine quand même, au final... il faut bien donner une bonne image à ces hôtels de luxe construits en bord de mer.

Bref, on se rapproche doucement de la piscine à dauphin. Car oui il y en a bien 3 ou 4 dans un bassin qui tournent en rond alors que la mer est juste en face. Tout cela pour le plus grand bonheur de quelques touristes étant prêts à payer 158€ pour 30 min de nage avec eux. Oui et bien pas pour nous. On préfère les voir en liberté.

Au retour on se fait déposer en stop par un sardaignien de Grenoble installé à Moorea depuis quelques années. Légèrement raciste le mec, il ne souhaite plus revenir en France à cause des "problèmes" avec les Arabes qui s'installent partout. Ahem... Pour un italien dont les parents sont venus s'installer en France il ferait mieux d'être un peu plus tolérant, de même en tant que Popaa qui s'installe en Polynésie... On n'entre pas dans le débat, on connaît la musique, on essaye de changer de sujet tant bien que mal et on se fera déposer plus tôt que prévu. On préfère rentrer à pieds que mal accompagnés. On ne peut pas toujours bien tomber.

Repos avec notre rat, baignade et expédition de l'autre côté de la baie


Horreur il a plu toute la nuit et il pleut encore ce matin. Que va t-on bien pouvoir faire ?! Horreur numéro 2 : on découvre que notre rat a fait fort cette nuit. Il a bouffé le filet de la trousse de toilette d'Ophé pour piquer un reste de savon à l'intérieur. On est faits comme des rats... hahaha.

On se remet de nos émotions en cousant des écussons des différents pays visités sur nos sacs (parce que ça le fait, gros !) et Séb se repose un peu. Noah, le petit gamin hyperactif de 3 ans de notre hôte vient jouer, ou plutôt vient faire le bordel en sautant partout sur le lit, la table et en criant. Au secours, on n'est jamais tranquilles ici. Ophé tente de l'occuper calmement en jouant aux voitures et à la balle. Ça marche 15 minutes et ça recommence. Son père finit par le ramener à la maison. Quand on vous dit que les gosses, ça fait chier !

On finit par se décider à bouger en début d'après-midi en allant faire une petite balade de l'autre côté de la baie de Cook. On est pris en stop à l'allée par un bus privée vide qui nous dépose non loin du ponton de l'embarcadère où on voulait aller pour un point de vue superbe sur la baie. C'est parfait. On marche donc un peu et on se pose avec des locaux qui plongent dans la baie.


On espère que demain on pourra aller plonger avec Moorea Fun Dive à qui on a envoyé un mail avant de partir. Comme on ne dépense pas tant que ça ici on a du budget pour faire cette activité et en plus on sera encore large en dessous, même quand on l'aura faite.

Avant de rentrer, on fait quelques courses à la supérette du coin. On aimerait acheter quelques bières pour ce soir mais ils n'en vendent pas l'après-midi du 8 mai. Quand on demande à la caissière pourquoi elle nous dit que ça fait quelques années que c'est comme ça et que c'est parce que beaucoup d'hommes bourrés battent leurs femmes que cette mesure a été prise.
Mouais pas sûr que ce soit en interdisant la vente seulement cet après-midi que ça change vraiment grand chose. Ils prévoient les stocks. Mais ne rentrons pas dans ce débat.

Notre chauffeur du retour est une tahitienne qui travaille pour un restau plutôt réputé dans le coin et qui fait le tour des hôtels chics avec son minibus pour amener les gens au restaurant. Elle va chercher des clients dans la baie d'Opohunu donc ça tombe bien, elle nous déposera en route. Elle est super sympa, a la pêche, et on sent le soleil dans sa voix avec son accent typique d'ici. Elle porte une couronne de fleurs dans les cheveux et nous appelle Monsieur Madame toutes les 2 minutes avec une voix suraiguë. Ça nous fait bien rire.

Plongées à Tiahura


Ce matin nous plongeons encore une fois dans le grand bleu. Ou plutôt deux fois. On a choisi le club familial de Moorea Fun Dive pour cette découverte. Ils viennent nous chercher directement à notre bungalow, on s'équipe et on part sur leur petit bateau pour plonger face à la baie d'Opunohu. On quitte le lagon assez vite pour se retrouver juste derrière la barrière de corail. Ça va être magique mais du coup on se retrouve en pleine mer. Et en pleine mer, il y a des vagues. Et sur un petit bateau comme le nôtre ça bouge beaucoup. Seb a très rapidement le mal de mer et en plus il commence à pleuvoir. Bref on a hâte de se mettre à l'eau pour oublier tout ça. Notre première plongée se fera à Eden Park qu'on pourrait traduire en "jardin d'Eden". Oui oui rien que ça !

Le bateau n'est pas équipé d'un ponton de mise à l'eau comme d'habitude car il est trop petit. On ne va donc pas pouvoir faire le pas de géant pour sauter à l'eau. Mais comment va t-on faire alors ?! Et bien tu vois le rebord ? Tu t'assoies dessus, dos à l'eau bien sûr avec tes jambes à l'intérieur du bateau, la bouteille d'oxygène pendant dans le vide et toi pour faire contrepoids en te concentrant pour ne pas tomber à l'eau. Ça va tu n'as pas trop peur? Siiii. Bah plonge quand même !

Photos de Moorea Fun Dive.


Ça y est on est à l'eau. Chaude cette fois (27°c) ce qui nous change de la Nouvelle-Zélande. On est tous parés, on descend donc à 24 m pendant 45 min pour observer requins pointes noires (inoffensif pour l'homme rassurez vous), requins pointes blanches (inoffensifs aussi) et de nombreux poissons de récifs très colorés. La visibilité est exceptionnelle puisque l'on voit à 50 m. Le grand bleu est toujours aussi impressionnant.


On remonte à la surface après cette première plongée remplie d'émotions, on fait une pause de 30 min le temps que notre instructrice nous briefe sur notre deuxième et dernière plongée de la journée.


Ce sera sur le site nommé La virgule à 18m de profondeur. Ce site est très réputé car c'est un tombant qui descend jusqu'à 200 m de profondeur et qui a été formé suite à une éruption volcanique. La végétation y est donc très particulière et c'est aussi le repère des requins citrons.


Appelés comme cela car ayant les yeux jaunes, ces requins peuvent mesurer jusqu'à 6 m de long et sont assez joueurs, curieux et imprévisibles donc potentiellement dangereux pour l'homme. Ah bon mais on va vraiment plonger avec ça alors ?! Oui mais ne vous inquiétez pas ça fait bien longtemps qu'aucune attaque n'a été recensée.

Néanmoins s'il s'avère que le requin s'approche un peu trop près de nous, il faudra immédiatement se rassembler en groupe. Le requin sera intimidé et s'éloignera. Les dents de la mer, ça sera pour une autre fois.

Ah oui et aussi faites bien attention à votre flottabilité car d'une, les courants sont assez importants et de deux, il y a un courant chaud à un moment du parcours qui a tendance à vous faire remonter assez vite (et tout le monde se souvient bien sûr que la remontée rapide en plongée peut être très dangereuse) donc il faudra dégonfler à fond le gilet à mon signal. Nous voilà donc bien rassurés ;-).

Coucou

On se met à l'eau avec la technique apprise à la première plongée et on est encore une fois assez vite impressionnés par la visibilité qui nous permet de voir l'immensité du tombant ainsi que la roche formant des vagues ou les doigts d'une main de géant selon notre imagination. On voit rapidement pas mal de tortues vertes se reposant et d'autres nageant, des poissons de récifs comme les poissons clowns, requins pointes noires et blanches et en dessous de nous deux gros requins citrons qui nous suivront au fond une bonne partie de la plongée. On adore ! En effet assez imposants et curieux ils restent néanmoins très disciplinés pendant toute la balade. Braves bébêtes !


Fatigués mais heureux on part se poser à la plage publique à la pointe d'Hauru, qui n'est autre que l'ancien Club Med. C'est bien agréable mais quelle chaleur. Quelques vacanciers sont en plein soleil à 13h. Ils se colorent d'une jolie teinte rouge. Nous on est à l'ombre et malgré les arbres et les nuages on arrive quand même à prendre quelques petits coups de soleil. On commence à être bien bruns avec ce climat !

On rentre en stop avec une étudiante en médecine qui nous déposera juste devant le Super U pour nos courses réglementaires. On avait prévu d'aller au snack Mama manger le meilleur poisson cru de l'île mais il est fermé. Donc on retrouvera notre rat plus tôt que prévu !
Pour le retour chez nous, on trouve 2 tahitiennes qui nous mettent debout à l'arrière d'un camion de livraison (elles déchargent les colis arrivant par le bateau de Tahiti sur Moorea et elles ont fini leur tournée). Adorables comme d'habitude ! Bref, vous avez compris que le stop marche super bien ici !

Une surprise dans la salle de bains

Aujourd'hui on profite de notre dernière journée sur Moorea car demain nous reprenons déjà le bateau pour Tahiti. On a retardé d'un jour notre départ de l'île car nous n'avions vraiment pas envie de quitter ce paradis même s'il nous reste encore de belles choses à découvrir sur la presqu'île de Tahiti.

Vu nos faibles dépenses depuis notre arrivée (moins de 37€/j/pers au lieu des 60 prévus) et notre coup de foudre pour cette île et pour ses habitants, nous serions bien restés quelques semaines de plus ici et partir à la découverte d'autres îles sauvages de l'archipel. On se dit encore une fois qu'on reviendra ! On postule d'ores et déjà pour une deuxième vie ! ;-)

Trêve de philosophie, revenons à la vrai vie. Et la vraie vie est pleine de jolies surprises car ce matin nous découvrons que nous avons un habitant pour le moins original dans notre salle de bains. Non non pas le rat, on vous a dit jolie surprise !

Eric le Bernard l'Hermite
C'est bel et bien un Bernard l’Hermite qui s'y balade. Et en plus il est plutôt gros. On décide de le sauver des griffes du rat en le mettant dans une boîte en carton. Ce matin c'est donc un vrai scénario à la Brigitte Bardot qui se déroule dans notre salle de bains. On ira plus tard le libérer sur la plage privée du lotissement.


Noah nous accompagne "à la paya" comme il le dit si bien après que nous ayons proposé à son père de nous en occuper pour la prochaine heure. Notre bonté inconsciente nous perdra. Il est tout content de pouvoir jouer dans l'eau avec Séb et aux petites voitures avec Ophé. L'enfant terrible d'hier est plutôt calme aujourd'hui et c'est tant mieux parce que j'te lui aurais mis la tête sous l'eau ! ^^. On libère Eric, notre Bernard l’Hermite, et par surprise on découvre qu'il y a pleins de petits Erics qui courent dans tous les sens sous une planche. On se dit qu'on lui a trouvé un bon habitat.


On se fait rapidos des sandwichs à la maison avant d'aller en stop jusqu'à Temae, un point de vue pour admirer une dernière fois le bleu surréaliste du lagon. A l'arrière d'un pick-up dans la benne, cheveux au vent on se fait trimballer par deux locaux. Cette fois on ne peut pas parler avec eux malheureusement car nous sommes dans la benne, mais comme à leur habitude leur générosité dépasse toutes nos attentes. Ils vont jusqu'à faire un détour pour nous déposer au plus proche de la plage de Temae. Il nous reste plus qu'à monter la route pour arriver au point de vue. A couper le souffle. En fait on avait repéré une marche d'1h30 qui permettait de monter beaucoup plus haut pour avoir une vue encore plus spectaculaire mais on est un peu barbouillés et comme la marche est en plein soleil on se dit qu'on a la flemme et que c'est pas une bonne idée.


On se dirige donc plutôt vers la plage de Temae que nous avions déjà beaucoup appréciée la première fois. C'est parti pour une baignade et une petite heure de glande.


C'est déjà l'heure de rentrer pour nous et cette fois on trouve deux surfers qui sont en fait des pilotes d'avion sur une nouvelle ligne qui va ouvrir prochainement. On n'en sait pas plus mais apparemment ça va un peu permettre de casser les prix vu le peu de compagnies qui desservent la Polynésie. Et encore ça s'est amélioré car il y a quelques années il n'y en avait qu'une seule ! Ils nous déposent à Paopao de l'autre côté de notre baie et c'est tant mieux pour nous car nous n'avions pas encore vu la baie sous cette angle et avec cette lumière. Sur le dernier kilomètre alors qu'on ne cherche pas à rentrer en stop, 2 tahitiennes en vacances pour le week-end sur Moorea, s'arrêtent pour le dernier kilomètre restant et nous déposent chez nous.

Retour sur Tahiti

Notre bateau retour pour Tahiti est à 12h. Ce qui nous laisse que peu de temps pour réaliser que l'on va quitter Moorea, notre île. Ça rappelle un peu à Ophé lorsqu'on devait quitter Metz pour rentrer à Paris pour le boulot, la boule au ventre. On a le sentiment de quitter la maison et oui nous avons une petite boule dans la gorge même si l'on sait que de futures découvertes toutes plus superbes les unes que les autres nous attendent. Mais voilà on quitte notre chez nous.

C'est donc dans cette ambiance que l'on fait nos sacs et un peu de ménage.

Dominique nous amène gentiment au bateau avec Noah en nous racontant sa vie.

Dans 50 min nous serons de retour à Tahiti dans une ambiance et un climat plaisant mais totalement différent.

Affaire à suivre...

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