San Francisco, on arrive ! A nous cable cars, golden gate, brouillard, phoques, string et pélicans.
Bon, cette fois, on ne vous fait pas l'affront de placer SF sur une carte... on se contentera de vous rappeler que nous y étions du 01/09/2018 au 07/09/2018.
Nous avons quitté les paysages de Yosemite depuis quelques heures déjà et devant nous se profile la baie de San Francisco dans une brume si caractéristique. Après les chaleurs de Los Angeles ça a l'air de sacrément cailler ici, mais nous étions prévenus : il paraît que les 4 saisons défilent en une journée alors on verra bien !
En tout cas, les gratte-ciels (on dit gratte-cieux du coup au pluriel ?) au loin dans la brume, l'eau bleu nuit de la baie, le pont que nous traversons et qui ressemble au Golden Gate mais en blanc et (on aperçoit d'ailleurs le vrai sur notre droite) sont sublimes et nous donnent envie de découvrir la ville, pour laquelle nous avons eue un réel coup de cœur.
Jour 1 : Jeux d'ombres et de lumières
San Francisco et ses collines entourées par l'eau nous attire à bien des égards. Après Los Angeles où la voiture règne en maître, cette ville avec des trottoirs et des transports en communs nous semble bien singulière. Pourrait-on réellement marcher dans une ville aux USA ?! Cette ville branchée a un petit air de ville européenne. Nous avons en tout cas hâte de poser nos backpacks et d'y faire un tour.
Après cette petite entrevue de la ville nous nous garons devant l'hôtel Europa que l'on a choisi pour la modique somme de 80$ la nuit sans petit déjeuner et avec la douche sur le palier : la nuit la moins chère de la ville il paraît (tout ce que nous voyons autrement est plutôt 2 fois plus cher au minimum). Au moins nous avons notre chambre privative et un petit micro-onde + frigo, c'est le grand luxe. La moquette est carrément dégueulasse ce qui lui vaudra le surnom de "chambre à cafards" par Ophé. Mais bon, on n'est pas là pour rester dans la chambre non plus. Et d'ailleurs, on n'a pas non plus vu de cafards.
Notre hôtel est situé dans le quartier South of Market, dans la 6ème rue, quartier que l'on nous avait un peu déconseillé car étant le refuge des (nombreux) SDF de la ville. Mais comme il reste très central et donc bien placé, et que nous ne pouvions pas nous permettre de dépenser plus d'argent pour une nuit d'hôtel, nous n'avons encore une fois pas forcément écouté ceux qui crient au loup.
Il semblerait que l'hôtel accueille également des résidents à temps plein car San Francisco est une ville excessivement chère notamment à cause des GAFA qui ont ici leurs berceaux et ont fait flamber les prix : on va s'en rendre compte très rapidement !
Notre quartier est rempli de jolis tags et ça nous plaît. Après il y a aussi des immenses files de sans abris faisant la queue pour la soupe populaire car beaucoup de centres d'accueil sont placés ici. Malheureusement il y a aussi un grand nombre de drogués se piquant ou préparant leur crack carrément en plein jour devant nous sur le trottoir et un nombre incalculables de fous criant et parlant tout seul dans la rue. Notre triste activité des prochains jours sera donc de compter les fous et non plus les énormes personnes (ils sont plutôt "fits" à SF) : mais tout comme ces dernières on va se rendre compte qu'il y en a énormément aux USA et clairement on n'a aucune explication à cela.
Voilà messieurs mesdames, le rêve américain ! Nous tenons à dire que nous n'avons eu aucun problème dans ce quartier après 7 jours passés ici et même en rentrant tard le soir : les gens étaient même très gentils et ont plus cherché le dialogue qu'autre chose. D'où l'importance de se faire son propre avis !
Maintenant que vous en savez un peu plus sur notre quartier et qu'on a déposé nos sacs, nous profitons d'avoir encore la voiture pour les quelques heures restantes jusqu'à 15h pour visiter le quartier de Bernal Heigths sur les conseils d'une amie à Ophé.
Cette colline est une des 40 collines de la ville permettant de prendre de la hauteur pour admirer SF. Il y a là une multitude de gens promenant leurs chiens en short et t-shirt alors qu'il fait 12 degrés, mais aussi des gens faisant du jogging avec leurs poussettes. Les gens adorent vraiment le sport ici. À Bernal Heights il y a une célèbre balançoire et une vue magique sur le centre ville et la baie.
On se rend ensuite à Twin Peaks, qui sont en fait 2 collines de la même taille, d'où le nom. La météo s'est bien gâtée et le temps que l'on monte les marches 4 par 4 (les bienfaits de l'altitude d'Amérique du Sud) nous arrivons dans le brouillard complet et dans le vent. Point de vue. Ce point est le point le plus exposé de la ville, il n'y fait jamais beau alors que le soleil peut briller dans la baie. Si par chance il y fait beau, les Twin Peaks gratifient d'une vue imprenable sur le Golden Gare, qui est lui aussi souvent dans la brume. Mais bon, on se fait une raison, c'est pas pour nous aujourd'hui.
On pense que l'on aura plus de chance en se rendant directement au pied du pont en allant à Presidio Park. Et effectivement, de là le ciel est bien dégagé et nous pouvons admirer la baie et le célèbre pont orange. Mais pourquoi orange ? Car c'est la couleur que l'on voit le mieux dans le brouillard, logique. Et pourquoi Golden Gate? Car en référence à la ruée vers l'or. C'est fou comme on se sent intelligents ! En tout cas malgré le monde fou, nous adorons l'ambiance.
Mais malheureusement il est déjà temps pour nous d'aller rendre la voiture à l'aéroport, à l'autre bout de la ville et on sait qu'il y a pas mal de bouchons en temps normal. Heureusement pas ce jour là. On dit au revoir à notre voiture-maison-cuisine-chambre et on rentre en ville en Bart, le RER local piloté par ordinateur.
Nous décidons de nous poser un peu dans notre chambre à cafards avant de ressortir visiter Chinatown de nuit, quelques tags, et manger des sushis. On ne comprend toujours pas pourquoi mais il y a un nombre incalculable de fous dans la nuit quand on rentre à l'hôtel.
Jour 2 : Downtown, Fisherman's Wharf, Lombard Street, Castro : des chinois, des phoques qui bronzent, pleins de touristes, des énormes voitures et des momosessuels. Tout ça.
Aujourd'hui, nous avons prévu de faire un free walking tour dans Downtown, quartier le plus central de la ville histoire d'en savoir plus sur l'histoire de San Francisco. On va pas mal marcher et beaucoup apprendre donc ça nous plaît, en passant entre autres dans Chinatown et le financial district.
San Francisco est une ville assez jeune mais c'est une des plus vieilles villes des États-Unis avec 244 ans d'existence et beaucoup d'histoire sur les migrations successives que l'on retrouve entre autres dans les différentes architectures. La Californie appartenait avant au Mexique mais à été donné aux USA en échange d'un prisonnier. Ce sont donc les espagnols qui ont fondé la ville (sinon ça ce serait appelé Saint Francis, bande de bananes). La Californie a alors choisi de rejoindre l'union et a pris de l'essor quand de l'or y à été découvert en 1849.
Notre guide profite que l'on soit sur la place principale de Downtown pour nous en dire plus sur Dewey Monument qui en fait était une muse qui posa pour un grand nombre d'artistes. C'est aujourd'hui la grand mère de San Francisco. Elle amena plus de 80 femmes de Paris qui se marièrent avec les hommes riches de SF. Une agence matrimoniale d'import export. Comme Paris leur manquait elles ont ensuite fait construire des répliques de l'architecture parisienne dans le centre ville. C'est donc de là que vient l'air familier qui règne ici.
Que serait SF sans ses vieux cable-cars ? |
Old saint mary cathedral : en 1849 c'était le plus haut bâtiment de SF et il marquait aussi la limite de la ville. En 1906 la moitié de l'église s'est effondrée mais le clocher a tenu. |
On se dirige ensuite vers Maiden Street qui est une rue fermée 3 midi par semaine et remplie de food trucks. Le symbole de cette rue est un ours, symbole du pouvoir, en mémoire d'une certaine Miss Dorcy qui avait un ours comme animal de compagnie. En fait on apprend que cette rue est vraiment la rue des anciens malfrats de la ville avec entre autres Shanghai Kelly qui a kidnappé des centaines de personnes pour les faire travailler dans les mines ou sur des bateaux : après leur avoir offert des boissons avec de l'opium, il ouvrait une trappe sous le plancher du pub et les y poussait.
On marche tout droit vers Chinatown le quartier chinois le plus grand et le plus ancien des États-Unis. On passe sous la porte aux dragons caractéristique de toutes les entrées des quartiers chinois. À chaque fois il y a 3 entrées : celle du milieu ne peut être utilisée que par l'empereur (et les voitures) et les 2 autres entrées qui peuvent être utilisées par le commun des mortels en respectant un ordre bien précis. On entre par le "côté mère" et on ressort par le "côté père".
On remarque que les noms de famille sont inscrits sur les maisons de Chinatown. Les familles chinoises envoyaient leur membre le plus capable à la mine. Dès qu'elles recevaient l'argent, elles construisaient une grande maison dans laquelle toute la famille venait s'installer. Les nouveaux arrivants avaient comme ça rapidement un boulot dans la communauté et quelqu'un pour leur apprendre la langue.
En fait on apprend que ce ne sont pas les chinois qui sont arrivés en premier dans le quartier mais les irlandais. L'eau n'était alors pas potable et ils sont presque tous morts de maladie. Les chinois buvant du thé, dont l'eau est bouillie, ils n'ont pas eu ce problème et sont donc restés.
Tristement, les chinatowns des U.S sont en fait à l'origine, des ghettos fermés où les chinois furent parqués suite à l'éclatement de la guerre civile. Suite à un tremblement de terre (fréquent dans la région) tout à été détruit et les chinois ont reconstruit le Chinatown de SF avec l'entrée aux dragons, des lanternes et des maisons colorés. Ce qui a servi de modèle à tous les Chinatowns des USA.
Notre tour se poursuit et se termine dans le financial district. A l'époque, des bâtiments étaient construits sur des bateaux car cela permettait d'échapper à l'impôt. Suite au tremblement de terre de 1906 qui a détruit toute la ville, les bateaux ont coulé. Un bout de mer a par la suite été asséché pour agrandir la ville et le front de mer a ainsi reculé de plusieurs centaines de mètres mais des traces subsistent de ce passé : aujourd'hui quand ils creusent pour construire les fondations des grattes ciels dans ce coin, il n'est pas rare que les ouvriers retrouvent des bateaux. La balade se termine au Ferry Building sur les quais où on va s'acheter du pain une pomme et une bûche de chèvre pour un bon casse dalle qui fait plaisir après tous ces kilomètres.
En 1904 prix des chambres 25 à 50 cts, 1,5$ week. Ben mince, ça a drôlement augmenté la recrudescence ! |
On se sent petit au pied de la Transamerica Pyramid |
On décide de remonter les quais pour aller vers le très touristique Fisherman's wharf. En route, on grimpe des escaliers fleuris en bois vers Telegraph Hill où se dresse la Coit Tower, en hommage à une femme pompier héros des incendies qui ont dévasté la ville après le tremblement de terre de 1906.
Les quais sont effectivement bondés et d'un intérêt moyen (surtout de la bouffe). La principale attraction du lieu, ce sont des phoques qui se font dorer la pilule devant des centaines de touristes et ça c'est plutôt marrant. On ne sait pas qui est le plus loufoque, les phoques se faisant bronzer ou les touristes se battant pour prendre des photos : nous on aime les 2.
On passe ensuite au Musée Mécanique, où des dizaines de vieilles machines fonctionnant avec des pièces sont concentrées. On fait une course de voiture en tournant une manivelle, comme à la fête foraine. Ophé fait du tire à la carabine et essaye le jeu où il faut taper sur des taupes. On se marre vraiment bien.
On remonte ensuite vers la célèbre Lombard street. Mais si, réfléchissez, vous la connaissez : celle toute en zigzags. Avant le tremblement de terre, toutes les rues étaient en zigzag, car cela permettait aux voitures à chevaux de ne pas filer tout droit dans la pente. Maintenant il ne reste que Lombard street sur ce modèle ce qui en fait une des rues les plus célèbres de la ville.
De là, on prend un bus pour le quartier gay de Castro en espérant y trouver de l'animation histoire de sortir un peu mais ce n'est pas non plus la grosse ambiance que l'on espérait... On se promène un peu dans les rues pour saisir l'ambiance différente du centre ville. Le quartier nous plaît mais comme les bières ne sont pas données et qu'il y a peu de gens dans les bars on reprend le tram pour chez nous. Un burger plus tard, on emmène notre Séb au lit car il s'endort sur son assiette. On fera les fous de la night une autre fois.
Castro, le quartier gay de SF, berceau d'Harvey Milk, premier élu ouvertement gay, assassiné en 1978. |
Jour 3 : Des maisons victoriennes, des zippis, un fou en string dansant avec un chien : Haight Ashbury, notre incontournable
Aujourd'hui on ne chôme pas (comme d'hab quoi !). En suivant la balade d'un blog local que l'on a dégoté en surfant par ci par là, on va vers Haight-Ashbury qui est le quartier hippie de SF. Dans les années 1960, c'est là que le mouvement a pris de l'ampleur en succédant à la vague Beatnik qui fleurit dans le quartier de North Beach bien avant même le fameux Summer of Love de 1967. On y trouve donc plein de vestiges de cette contre-culture ce qui fait de ce quartier un endroit singulier, refuge de nombreux artistes de cette période.
Le point de départ se situe à l'est de golden gate park et nous nous dirigeons vers Hippie Hill. Oui vous lisez bien, c'est en fait une colline sur laquelle squattent des hippies. Bon on ne voit pas tellement de hippies en se baladant dans ce parc, ils doivent être partis en vacances en combi Volkswagen !
La rue Haight est néanmoins et effectivement pleine de surprises et de beaux tags colorés, avec de gros peace and love partout, c'est très drôle.
On tourne dans les rues du quartier à la recherche de maisons victoriennes magnifiques. Typiques de la ville ces maisons sont généralement construites à base de bois de séquoia et comportent en général trois étages, une tour octogonale ou ronde et un porche. A SF, il est de bon ton de les colorer dans toutes les couleurs ce qui donne de superbes rues. Les plus belles sont dans Masonic street. On y trouve aussi quelques maisons de stars : Jimmy Hendrix, Jack London, Bobby McFerrin... Y'en à qui s'emmerdent pas ! Nous sommes toujours étonnés du peu de monde dans les rues mais c'est vrai qu'on est plutôt dans un quartier résidentiel.
On prend notre déjeuner dans le parc Buena Vista à l'ombre des grands arbres mais non protégés des sales guêpes qui attaquent et piquent notre Séb qui n'avait rien demandé (pour une fois qu'elles laissent Ophé tranquille !). On y croise également deux chiens tellement moches que même si on les mixaient entre eux, ça ne donnerait rien.
On continue ensuite notre grimpette dans Masonic Street (et ça monte, en fait SF ça monte tout le temps) jusqu'aux Corona Heights pour une belle vue sur la ville. A l'époque on ne savait pas que le corona était autre chose qu'une boisson avec des bulles, vous nous excuserez...
De là, on remet cap au nord pour rejoindre les Painted Ladies, de belles maisons très populaires avec le financial district en toile de fond. Ces maisons ont aussi servis de lieux de tournage dans des films. C'est vrai qu'elles sont plutôt photogéniques. On décide de se poser un peu dans le parc en face car on commence à avoir mal aux pattes.
Et c'est là que nous le voyons. Le type avait pourtant l'air normal, propre sur lui. Et puis il s'est installé, s'est foutu en string sur la pelouse (normal quoi) et a commencé à faire n'importe quoi. Un fou en string dansant et se croyant dans un film d'espionnage avec son chien : il se roule par terre en mettant ses doigts en forme de pistolet, se cache derrière un bosquet et fait mine de tirer sur la pauvre bête interloquée. On peut dire qu'il a fait notre journée. Allez on vous offre ce beau moment dans la vidéo. C'est aussi ça San Francisco !
Coucou ! |
On retourne au sud dans la 18th street à la recherche de la maison bleue de Maxime Le Forestier près du parc Mission Dolores Park. Toujours sur les conseils d'une amie à Ophé on va se prendre une glace chez Bi-rite, que l'on déguste dans le parc alors que des nuages arrivent. La balade est vraiment cool !
On termine dans le quartier Latino de Mission à la recherche de tags, notamment dans Balmy
Alley et Lilac street. L'ambiance y est géniale et nous permet de découvrir encore une fois une ambiance différente, c'est fou ce que cette ville regorge de surprises et nous plaît. On finit, quasi morts ou du moins dans un état léthargique avec une pinte à l'Irish pub du coin avant de retourner dans notre chambre à cafard pour un repas mythique au micro-ondes : soupe de semoule de maïs, bière et lit. Ça détonne !
Jour 4 : repos. Ou pas.
On arrive à la moitié de notre séjour à San Francisco et on se dit qu'il serait bien pour nous de faire un jour plus cool pour reposer nos petons : grossière erreur...
En fait c'est une des journées où on le plus marcher dans cette ville, quand on vous dit que nous aussi on est un peu fous. En tout et pour tout, une journée à 22km de marche.
On commence par prendre le Presidigo, le bus gratuit qui va jusqu'au parc Presidio, vous savez le parc dans lequel on a été le premier jour pour y voir le Golden Gate. Cette fois on ne va pas faire que le regarder, on va même le traverser, histoire de voir la ville sous un autre angle. Un petit aller retour à 4km, rien que ça !
Construit en 4 ans en 1937, ce pont suspendu monumental (il est resté le plus long du monde pendant 25 ans) se situe au nord de la péninsule de SF. Des panneaux nous expliquent que la construction n'a pas été une partie de plaisir, notamment pour les scaphandriers qui ont dû faire sauter les roches au fond de la baie, à plus de 30m de profondeur dans des courants terribles, pour pouvoir y planter de solides fondations. Des travaux sont en cours pour améliorer la résistance de l'ouvrage au risque sismique, car la ville se trouve prise en tenaille entre deux failles très actives. Bref, le temps que vous lisiez ça (ou un peu plus) on se retrouve de l'autre côté de ce pont mythique pour aller voir la vue depuis Battery Spencer avec quelques courageux qui font la montée à pied avec nous. La majorité y vient en voiture, c'est tellement surfait !
En haut il y a beaucoup de vent et ça caille, en plus de la brume qui gêne un peu la vue, mais au final on se trouve quand même chanceux, et puis c'est tellement beau la brume avec cet orange (pas n'importe lequel, un "orange international") !
Une fois le Golden Gate derrière nous il nous prend l'envie de longer la plage jusqu'à Fort Mason en passant part le Fine Art museum et ses colonnes, on revoit Sean Connery dans the Rock retrouvant sa fille avant son arrestation.
On abdique ensuite en reprenant un bus pour la chambre à cafards : un magnifique repas au micro-ondes en perspective, c'est pas encore aujourd'hui qu'on va être les rois de la night!
Jour 5 : Japon, bowling et Inde
Cette fois nous retournons au Golden Gate Park, car le Japanese Tea Garden est gratuit les mercredi avant 10h, normalement c'est 10 dollars l'entrée pour un tout petit jardin donc bon, on est plutôt contents de notre trouvaille. Le jardin est vraiment joli et très bien entretenu un moment hors du temps.
Après cette petite pause zen sans personnes, on se promène un peu dans le parc qui lui est vraiment immense : nous montons au 9ème étage de la tour du De Young Museum pour admirer le panorama qui aujourd'hui est brumeux et nous faisons le tour d'un petit lac.
Vers 12h on va vers le Lane Bowling Ground car on a vu par hasard que l'on pouvait faire une initiation gratuite de bowling sur gazon : on se dit que c'est vraiment pas commun et plutôt local donc on est vraiment ravis d'essayer. Nous sommes 7 avec notre instructeur Rob qui nous explique pendant 2h les stratégies et codes de ce jeu entre la pétanque et le bowling. La particularité, c'est qu'on y joue avec des boules pas parfaitement rondes et donc qui dévient. Franchement pas évident à manier mais on rigole bien et c'est vachement sympa d'apprendre ce jeu avec quelqu'un de passionné.
Une fois qu'on a raté tous nos coups, on retourne se promener sur Haights street, dans le quartier hippie pas loin du parc puis à nouveau dans Golden Gate Park pour voir des bisons (oui oui vous lisez bien, des bisons en pleine ville) et Ocean Beach. Le vent est froid et assez désagréable et l'océan déchaîné. Malheureusement nous ne voyons donc pas de surfers Californiens aujourd'hui. Le mauvais temps aura eu raison de nous et nous rentrons donc vers le centre ville.
Au détour d'un bois nous avons une belle surprise : des ratons laveurs pas du tout farouches essayent de nous amadouer avec leurs belles gueules. Bouffe contre séance photo. Mais on ne craquera pas pour leur donner de la nourriture, ils savent très bien se débrouiller tout seul.
Arrivés au centre ville, on se dit qu'on aura bien mérité de se manger un bon curry au restaurant (les épices indiennes nous manquent tellement !), et puis ça change du micro-onde.
Jour 6 : The Rock
Aujourd'hui, visite d'Alcatraz (l'île aux pélicans) par un des 1er bateau du matin à 9h10. Ce caillou fut un ancien fort sécurisant la baie, puis une prison militaire avant de devenir la prison fédérale la plus célèbre des States en 1933. Prison modèle de haute sécurité, c'est notamment là que les détenus posant des problèmes dans d'autres établissements pénitenciers se retrouvaient incarcérés, dans des conditions très dure. Près de 1600 personnes se sont retrouvés enfermés là pendant les 30 d'activité du site. Parmi eux, on retrouve des noms célèbres. Al Capone y est resté 10 ans pour avoir fait une fausse déclaration fiscale. Machine gun Kelly y a séjourné pour kidnapping. Birdman atterrit là après avoir poignardé un client en Alaska qui n'avait pas payé 2$. Son surnom vient du fait qu'il soignait les oiseaux dans la prison, d'ailleurs, condamné à mort pour avoir poignardé un garde 27 fois parce qu'un jour de visite a été retardé, sa peine a été commuée en prison à vie car les associations de défense des oiseaux ont écrit des lettres en sa faveur. Ce brave homme est mort la veille de l'assassinat de JFK, lui qui voulait passer dans le journal, c'est raté.
Pour mieux saisir l'ambiance du lieux, on fait 2 tours guidés avec un ranger super intéressant. Routes to Alcatraz décrit la vie sur place, les travaux d'intérêt généraux. Escapes nous narre les tentatives d'évasion les plus rocambolesques. Notamment, notons l'ingénieuse tentative de John Giles en 1945 qui profite de son travail à la laverie de la prison qui nettoie les uniformes des soldats pour subtiliser et reconstituer pièce par pièce un habit de marin. Le jour venu, il embarque sur un bateau... mais oublie de se renseigner sur la destination. Le bateau ne va pas à San Francisco, et dès que les gardes s'aperçoivent de sa disparition, John est vite rattrapé. L'évasion de Frank Morris et des frères John et Clarence Anglin en 62 a été rendue célèbre par le film L'Évadé d'Alcatraz avec Clint Eastwood. S'enfuyant par les bouches d'aération, les deux comparses parvienne jusqu'à l'eau où ils disparaissent dans les courants froids sans laisser de trace. Ce n'est que le lendemain que les gardes remarquent leur absence. On ne sait toujours pas aujourd'hui s'ils ont réussi à regagner le rivage, si proche et pourtant si loin. Mais il y en a un qui a réussi à s'enfuir, c'est Sean Connery dans the Rock : 10% du film a été tourné sur l'île d'Alcatraz.
Si j'étais vraiment très méchant, je cacherais un missile chimique dans ce mirador... |
Sympa la piaule |
Enfin, après la fermeture de la prison, jugée trop coûteuse, un dernier événement vient secouer le rocher. En 1969, des activistes amérindiens débarquent sur l'île pour attirer l'attention de l'opinion sur les difficultés des anciens natifs, parqués dans les réserves et spoliés de leurs terres. Une centaine de militants se relaient pendant 19 mois pour tenir le rocher ("We hold the Rock") avant de finir expulsés par les forces fédérales. Au cours de cette période, un incendie ravage 5 bâtiments.
Nous avons également profité de l'audioguide de la prison pour refaire un tour complet des lieux, finalement assez grand. Ce guide est très bien fait, la vie de la prison y est racontée par des anciens gardiens et détenus et plein d'anecdotes intéressantes s'y trouvent narrées. Avec tout ça, on y a passé la journée : le rocher n'est pas si petit ! On repart à 16h30 de l'île, trop tard pour aller ensuite visiter le Railway Museum.
Pour conclure cette journée bien remplie, on retourne vers Union Square pour manger des tacos mexicains. Ainsi s'achève notre virée à SF. On va ensuite chercher nos sacs à l'hôtel puis on prend le bus pour l'aéroport. Nous quitterons la Californie à l'aube pour Denver, Colorado et d'autres paysages grandioses. Il ne nous reste plus qu'à passer une magnifique nuit dans le terminal 3 de l'aéroport, sur les banquettes confortables d'un café fermé à l'étage. Nos nuits préférées !
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