Plongée dans le sud de la Thaïlande

Difficile de quitter la Birmanie, pays qui nous a tant émerveillé. Mais puisque nous avons un vol prévu et que notre visa arrive bientôt à expiration, nous partons pour la Thaïlande. Nous savons que ce sera bien différent, nous y allons principalement pour y faire de la plongée.

Notre itinéraire :

Bangkok, une bonne surprise

Après un saut de puce nous voilà arrivés à Bangkok, nous prenons un bus puis un métro pour nous rendre dans notre guesthouse dans le quartier des ambassades (rien que ça). On est dans une petite rue toute calme où il y a beaucoup de services de laverie, ça sent bon le frais et ça fait du bien. La contrepartie c'est que nous ne sommes pas tout près du vieux Bangkok où se situe la majorité des attractions touristiques.

Nous avions de Bangkok l'image d'une ville énorme, pleine de bouchons et de pollution, bref une ville comme on les adore. Nous avions donc prévu de n'y rester qu'une nuit et de repartir fissa le lendemain. Finalement, même si c'est très grand et que s'y déplacer prend du temps on ne s'y est pas sentis si écrasés et avons prolongé d'une nuit pour pouvoir faire un tour dans le centre historique. 

Et ce fut agréable de plonger dans le Chinatown bouillonnant de vie, de vendeurs de camelote et de stands de nourriture. Nous nous perdons dans ces petites ruelles remplies de commerces vendant tous la même chose, si possible kitsch et de très mauvaise facture, et pourtant pleines d'asiatiques qui sont là pour acheter. De voir ces rues où tout est écrit en chinois. De flâner dans des plus petites rues où s'entassent dans des garages toutes les pièces de tous les moteurs possibles et imaginables...


La douane pour entrer en Chine

Bonjour, je voudrais une banane s'il vous plait...


Les schlappes de la loose

Super Banane


Non, ce n'est pas Pékin

Nous avons aussi bien aimé prendre le bateau public, un bon moyen d'éviter le trafic, pour nous rendre de l'autre côté du fleuve et admirer le fameux Wat Arun. De loin, l'emblème de Bangkok n'est pas spécialement joli. Mais dès que l'on s'approche on peut voir qu'il est décoré de motifs et de statues khmères en faïence. Les jardins autour sont aussi très agréables et nous y faisons une petite sieste bien méritée. Au final, nous nous contentons de voir le temple de l'extérieur depuis les jardins et à travers les grilles. C'est suffisant, il n'est pas dit que la vue soit meilleur depuis l'intérieur de l'enceinte et nous économisons le billet d'entrée.








Nous faisons aussi l'impasse sur le magnifique temple Wat Pho du bouddha couché et le palais royal car les prix sont franchement délirants pour le pays. Dommage, il faudra y retourner peut-être une autre fois avec un plus gros budget. On sent qu'ici le tourisme est très développé : des occidentaux partout, des sollicitations de toutes parts, des prix gonflés...



Et c'était aussi intéressant de faire un tour dans la rue des routards/backpackers/touristes beaufs qu'est Khao San Road. C'est ici que la plupart des touristes et fêtards de passage à Bangkok se logent et sortent. Il y a donc énormément de bars avec de la musique et des gens bourrés, d'auberges de jeunesse... on peut y acheter tout et n'importe quoi et on peut s'y faire tatouer ou masser à toute heure. On y retrouve tous les types de voyageurs, jusqu'au plus irrespectueux backpacker habillé n'importe comment. Ambiance unique, un peu étrange, à voir au moins une fois, mais qui ne correspond pas vraiment à ce que nous recherchons. Nous prenons un bon pad thai dans un stand de street food, les mouvements de la cuisinière sont impressionnants de rapidité et de précision.

La rue de la débauche

Massage de pieds à la chaîne



Plongée dans le grand bain, à Koh Tao

Pour nous rendre plus au sud sur l'île de la tortue, Koh Tao, nous choisissons le train de nuit au départ de Bangkok. Nous avons lu qu'il y avait pas mal de vols dans les soutes des bus et dans les wagons couchettes, nous voyagerons donc avec les locaux en wagon assis sans clim (trop froide de toute façon) et avec des cafards. Notre wagon est tout en bois à l'intérieur et les fenêtres sont ouvertes avec de simples plaques que nous pouvons remonter pour les obstruer un peu et qui tiennent quand elles veulent. Mais il y a de la place pour les jambes et le siège s'incline un peu, alors malgré le bruit ce n'est pas si mal pour passer la nuit de 19h30 à 5h du matin. Arrivés à la gare de Chumphon, on sent déjà que ça va être très différent de la Birmanie : il n'y a que des touristes blancs avec des tatouages partout qui sont là pour faire la fête. Ça parle grassement et on a l'impression d'embarquer pour l'île de la tentation. Mon dieu qu'avons nous fait ?! Un bus nous attend pour nous amener jusqu'au quai où nous prenons enfin un catamaran rapide pour 2 heures de traversée calme jusqu'à l'île.



Koh Tao est réputée pour ses fonds marins beaux et faciles d'accès et pour être un des endroits où il est le moins cher de plonger. C'est là que Simon, le cousin de Seb, et sa copine Lise avaient été pour passer leur padi 1 avant de rentrer de leurs deux ans de tournée. Nous allons tout de suite au club de plongée French Kiss Divers pour confirmer notre souhait de passer le premier niveau de certification, l'open water, avec eux. Après, nous pourrons descendre jusqu'à 18m de profondeur n'importe où. C'est aussi eux qui nous ont réservé notre hôtel dans la baie calme de Chalok, au sud de l'île. D'autres secteurs sont plus réservés aux fêtards avec des bars qui crachent leur sono toute la nuit.

Mais nous, on a du boulot ! Avant même de commencer à plonger on nous donne des devoirs à faire à la maison : c'est le grand retour sur les bancs de l'école. 3 chapitres en e-learning à faire "en une ou deux heures". Au bout de 3h30 on y est encore et on connait toutes les façons atroces de mourir en plongée, ainsi que les principes physiques sous-jacents. Ça met dans l'ambiance. Et pour tout vous avouer on n'est pas très rassurés. Enfin surtout Ophé. On aura mis 5h pour lire les 3 chapitres, regarder les vidéos et faire les questionnaires de révision. On est parés sur la théorie, il faudra attendre demain avec impatience pour le côté pratique.

Le matin, c'est à nouveau théorie avec notre instructeur de choc, Cyril et deux alsaciens (de Sélestat avec l'accent qui va bien : comme le monde est petit) qui passent le niveau avec nous. Puis on choisit le matos, on avale un pad thai vite fait et on embarque sur le bateau pour aller sur notre premier lieu de plongée, Three rock. Nous avons chaque jour 2 plongées programmées : il y a des séries d'exercices à faire sous l'eau à 3m de profondeur comme enlever son masque, son détendeur et le remettre, par exemple. Ou encore travailler notre flottabilité : c'est à dire tenter de maintenir une position en contrôlant notre respiration pour expérimenter la sensation d'apesanteur. Ou l'exercice de la panne d'air : comme son nom l'indique l'instructeur nous coupe l'arrivée d'air sous l'eau pour que l'on ressente la sensation si ça nous arrive et que l'on fasse le geste approprié. Passées les premières appréhensions et les sensations un peu désagréables au début au niveau de la respiration sous l'eau, on prend un immense plaisir à faire les poissons. Contrôler ses mouvements n'est pas évident et on a vite fait de se retrouver dans des positions saugrenues.

Avant notre premier bain on nous met à rude épreuve en nous faisant faire un tour du bateau à la nage. Ça paraît tout bête comme ça sauf qu'il y a un putain de gros contre courant et Ophé n'arrive pas à avancer : on savait bien qu'on aurait du s'entraîner au thermapolis avant de partir. Au moment de passer autour de l'avant du bateau on se fait un peu plaquer contre la proue à cause du courant. Ça commence bien. On remonte sur le bateau, on est au bout de notre vie : c'est sportif en fait la plongée !

Les photos sous-marines viennent de la page facebook de French Kiss Divers.


Pour la deuxième plongée on part un peu explorer les fonds marins peu profonds. Ici, même à 5m il y a des coraux et beaucoup de vie marine. On pénètre à nouveau le monde du silence ou les quelques sons que l'on entend sont amplifiés : nos bulles d'air, les poissons lapins qui broutent, les moteurs des bateaux au loin. On a l'impression qu'ils sont vraiment juste à côté. Les couleurs des poissons sont magnifiques on dirait qu'on a mis la tête dans un aquarium. Ou dans la télé avec Nemo et Dori qui nous regardent au loin.


Ces petits vers colorés rentrent au chaud dans le corail dès qu'ils sentent un mouvement dans l'eau

Malheureusement nous ne sommes pas encore hyper à l'aise dans nos mouvements et avec l'équipement, et Ophé se retrouve bien vite en surface malgré elle et sans arriver à redescendre à cause de sa combinaison neuve nous dit-on. Heureusement, Cyril a prévu le coup, lui met quelques poids dans la ceinture et c'est reparti pour 20 minutes de bonheur sous l'eau.

Cyril nous montre une raie tachetée de bleu qui dort sous un rocher. Enfin une raie... il y en a un qui a bien cru que c'était un poulpe. Seb se fera chambrer les deux derniers jours pour notre plus grand bonheur !

Avouez que quand on ne voit que les yeux on pourrait croire à un poulpe, non ?!

Les plongées finies, on rentre au bercail pour réviser nos 3 derniers chapitres et être prêts pour l'examen du lendemain. Ça parle narcose à l'azote, différents types de poissons, et principes physiques en tout genre. Si tout va bien bientôt nous serons diplômés, ça vaut donc bien un petit mal de crâne ! Mais en compensation on a quand même une superbe vue sur la mer même si on se fait canarder par d'énormes moustiques tigres qui piquent même à travers les fringues pour certains...

Le lendemain on fait encore quelques heures de théorie avant de passer notre examen final qui est un gros QCM de 50 questions. Pas compliqué du tout si tu as bien lu tes chapitres en ligne et que tu as fait les questionnaires d'entraînement en fin de chapitre. On valide tous l'examen avec 3 fautes chacun. Le plus compliqué reste de transformer ces connaissances théoriques en pratique avec les 2 plongées de l'après-midi en réussissant les exercices.

Nous nous rendons au même endroit que la veille à Three Rocks. On s'équipe en autonomie, on branche notre bouteille, on contrôle les détendeurs, le gilet, on sent l'air sortant de la bouteille desfois qu'on tenterait de nous empoisonner pour nous donner à manger aux requins blancs (hahaha). Au moment de faire le pas de géant, pas que les plongeurs font pour sauter du bateau sans se casser la gueule avec leur équipement, la petite angoisse de la veille a disparu. On se chambre et même sous l'eau on continue à déconner, ce qui constitue un exploit sans pouvoir parler. On enchaîne les exercices pendant 1h qui sont quand même plus techniques que ceux de la veille. On fait une pause sur le bateau avec thé, café, gâteaux, avant de replonger au-dessus des trois rochers.


Comme on est plus à l'aise on apprécie plus cette plongée et on voit plus de choses (ça fait sens non?!). Cyril nous fait passer entre des rochers, sous une arche naturelle et on voit à nouveau beaucoup, beaucoup de vie marine. Demain on finit la formation par une plongée à 18m et une autre à 15m.

La première c'est à Chumphon Pinnacles à 45 minutes de bateau de Koh Tao, en pleine mer. Trois paramètres participent à notre appréhension : c'est loin des côtes donc on s'attend à plonger dans un grand vide, c'est à 18m "ouh purée ça fait pas mal quand même !", et on va nager entre deux eaux ce qui veut dire qu'il y aura du vide en dessous de nous jusqu'à 40 m et au dessus. Voilà le décor est planté. Mais quand même, monter sur le bateau au lever du soleil, c'est magique et ça fait oublier un peu tout ça.




Allez on n'oublie pas de respirer et on amorce la descente. Cyril nous fait descendre à la corde c'est à dire qu'une extrémité de corde est accrochée à une bouée en surface pendant que l'autre est accrochée au fond. Un paquet d'émotions nous submerge à la seconde : putain c'est hyper impressionnant ! Maman j'ai peur ! Ah mais en fait c'est trop trop bien pourquoi j'ai jamais plongé avant ! On s'accroche des deux mains à la corde qui descend, on la voit disparaître dans les fonds sombres pendant que d'autres plongeurs descendent sans corde en laissant des traînées de bulles transparentes dans l'immensité du bleu profond. Ouah ça claque !


Après quelques minutes on arrive à 18m et on stoppe la descente. On fait les quelques exercices rituels (enlèvement du masque et purge, enlèvement du détendeur et purge) : c'est ok pour tout le monde, c'est parti pour 50min de navigation. On passe au dessus de magnifiques champs d’anémones aux reflets verts et pourpres qui sont le terrain de jeu de beaucoup de poissons clowns. Au loin un peu au-dessus de nous, une méduse se laisse dériver. On fait le tour du pinacle en passant entre deux rochers étroits et là on voit un gros mérou plus bas. On continue avec des raies qui dorment au fond et on finit avec une grosse tortue et des poissons chirurgiens. Bien sûr ce ne sont que les espèces que l'on a reconnues qui sont citées ici. Il y avait des centaines d'autres poissons tous plus colorés les uns que les autres tous entre 10 et 15m de profondeur.





Sur la deuxième plongée à White Rock, nous ne dépassons pas les 15m de profondeur et on est assez proches des côtes. En dessous c'est tout aussi joli mais sans la descente impressionnante que l'on a eue en pleine mer et avec une murène filant entre les rochers en plus. Bon en gros, quoi ! On déconne en faisant des tourbillons, on nage sur le dos. Et c'est déjà fini !

T'as de beaux yeux, tu sais ?

On remonte sur le bateau et ça y est nous sommes diplômés de l'open water SSI ! De retour sur terre on a le mal de terre (on tangue encore) et on se décapsule une petite binouze avec le groupe pour trinquer à notre réussite. Nos compagnons alsaciens reprennent le bateau pour Bangkôk ce soir et nous ne savons pas quoi faire pour la suite. La plongée nous laisse un petit goût de reviens-y. On en parle avec Cyril qui est mort de rire: "ça a commencé comme ça pour moi et ça fait 7 ans que je suis ici !". Il nous propose de passer une épreuve du niveau avancé qui est une plongée profonde à 30m. Ça nous permettra de descendre à 30m n'importe où et de voir un maximum d'espèces.

Diplômés

On hésite aussi à aller sur Koh Lanta pour voir d'autres fonds marins ou faire une croisière de quelques jours dans les Similin Islands, un des meilleurs spots de plongée au monde, rien que ça (voir le récit de Simon et Lise). On se pose quelques heures au bord de l'eau pour y réfléchir. Finalement, les distances de trajet un peu longues pour la première option et les tarifs un peu prohibitifs pour notre budget (500€ par personne) pour l'autre nous décident à passer l'option à 30m à Koh Tao. On ne veut pas griller toutes nos cartouches d'un coup et se laisser le plaisir de l'attente pour les Similin Islands. En plus on a vraiment la flegme de se taper 15h de trajet. On va donc confirmer notre souhait à French Kiss Divers juste avant la fermeture (oui oui on a le sens de l'anticipation) et secrètement on espère que Cyril sera à nouveau notre instructeur.

En attendant le réveil à 5.30 demain on profite de la soirée avec le mix de réunionais, lyonnais et versaillais que l'on a rencontrés. Ce sont tous des voyageurs de longue durée comme nous donc on échange des bons conseils et on se relate nos mésaventures. La palme reviendra quand même à un autre couple qui s'est farci un sommet à 7000m au Pérou et qui a dormi sous une tempête en crevant de froid. La tente de leur guide s'est envolée pendant la nuit, le pauvre a dû dormir sous les vents forts sans protection. Ils ont été obligés de rebrousser chemin. D'autres se sont échoués sur une plage aux Philippines parce que le capitaine n'avait pas jugé important de faire le plein. A côté on est soft avec notre trajet de deux jours en bus pour rejoindre Varanasi au travers duquel on voyait la route à cause de la carrosserie défoncée et tombante (mais ça c'était avant le vol de notre appareil photo dans un bus cambodgien...une sale mais autre histoire).

Réveil matin 5.30, Ophé veut voir un requin baleine. Dehors il fait un temps pourri avec pluie et vent. Merde si la mer est agitée c'est vraiment le ponpon. Ça ne manque pas. On arrive au ponton avec notre équipement et la mer est déchaînée. Pas très rassurant tout ça. On nous assure qu'une fois passé les 3 mètres de profondeur on ne sentira plus rien. Oui mais n'empêche qu'il faut déjà survivre à 45 min de bateau sans mal de mer. Au bout de 10 min on est quasi tous malades. Certains vomissent par dessus bord, nous on tient le choc malgré la nausée et le mal de bide qui nous tord les boyaux. Ambiance. Ça fait comment de vomir dans un détendeur de plongée sous l'eau ?!

Les grosses vagues ne donnent vraiment pas envie de sauter. La pluie battante non plus. Mais on n'en peut plus des mouvements du bateau donc on saute. Ophé commence à paniquer dans l'eau, à voir le bateau bien bouger à côté et la taille des vagues. Une crise d'angoisse la saisit. Heureusement, elle arrive à respirer à nouveau calmement en moins de 3 minutes et se sent prête pour la descente et le requin baleine. D'ailleurs il paraît qu'il a entendu notre souhait et il est au rendez-vous quelque part en dessous de nous.

On ne fait pas la descente à la corde car ça bouge bien et c'est donc un peu dangereux. On se laisse couler et en quelques minutes on est en bas. Ophé ne contrôle pas son atterrissage et se plante le genou sur de gros oursins qui n'avaient rien demandé. La classe ! La sensation de pression est vraiment étrange en bas. On met quand même quelques temps à s'habituer à la difficulté à respirer et la sensation d'être attirer vers le haut à cause de la bouteille qui se vide.

Valentin nous fait faire un calcul sous l'eau pour vérifier qu'on n'est pas trop cons. Non en fait à 30m, il peut y avoir des personnes qui ressentent l'ivresse des profondeurs. A cause de la quantité d'azote respirée qui est 4 fois plus importante qu'en surface tu peux te retrouver à faire des trucs un peu débiles du style enlever ton détendeur pour donner de l'air aux poissons en ricanant bêtement. Mais surtout tu n'arrives plus à prendre de décisions (bon y en a qui n'y arrivent même pas en surface ;)) et tes capacités de réflexion sont altérées. Tout ces effets s'arrêtent dès qu'on remonte un peu. Heureusement tout va bien pour le groupe donc on peut faire les cachalots.

A cette profondeur pas de poissons colorés. On voit des poissons des profondeurs comme un banc de barracudas faisant du surplace en guettant la bouffe. Des énormes mérous et une ombre géante à même pas une dizaine de mètres de nous. Purée ça y est c'est le requin baleine et ses poissons pilotes. On est tout fous, on a le coeur qui bat à 100 à l'heure, on crie d'excitation dans le détendeur (oui c'est possible, ça fait des bulles) et on palme à toute vitesse sur quelques mètres pour voir ses taches blanches disparaître dans les sombres profondeurs.



Le signe du Requin

Quelle plongée riche en émotions, on ne pouvait pas mieux finir le séjour sur l'île qu'au passage nous avons prolongé d'une nuit pour pouvoir nous reposer et explorer l'île, ce que nous n'avons pas encore pris le temps de faire. Nous profitons de notre dernière soirée avec le groupe de voyageurs : ce soir on mange barbecue coréen sur l'eau et on termine la soirée au bar des pirates. On accède au bar par un long ponton et on a l'impression d'être au bout du monde. Ambiance pirate réussie !










Parc national de Khao Sok

Le lendemain nous partons en cargo de nuit puis en bus pour le parc national de Khao Sok situé au sud-ouest de la Thaïlande au dessus de l'île de Phuket. On a réservé deux nuits dans un bungalow juste à côté de la jungle à l'Ever Green House. A nous les bruits nocturnes et les bêtes bizarres dans notre lit ! On arrive à la guesthouse en fin de matinée ce qui nous laisse l'après-midi pour découvrir le parc. L'ambiance dans cette petite ville est vraiment sympa même si tout est fait pour le touriste : une seule rue où agences de voyage côtoient restaurants aux prix gonflés. L'entrée du parc ne déroge pas à la règle puisqu'il faut payer presque 10 balles par jour et par personne. Seule une mini balade de 8km aller-retour est accessible sans guide, les autres chemins du parc ne peuvent pas être fréquentés en indépendant. Ils ne sont donc pas abordables pour notre budget.


Notre palace

L'entrée en matière bien qu'un poil décevante est vite oubliée car c'est vraiment très beau avec ces cascades, papillons, gibbons et bruits de la forêt tropicale. On est un peu comme des gosses à observer les singes dans les bambous. Au bout de 4km comme prévu des panneaux nous indiquent que la suite ne peut être faite sans guide. Ça tombe bien qu'ils nous le disent car on n'a pas du tout envie de les écouter au moins pour le premier point qui est seulement à 15min à pied de là où on se trouve.









I'm blending (Rango)

Le chemin se rétrécit un peu et on est maintenant vraiment dans la jungle mais comme c'est bien balisé c'est largement faisable. On arrive au premier point au bord de la rivière. L'ambiance est magique donc on décide de s'arrêter là. De toute façon le parc ferme à 18h donc on n'a clairement pas le temps de faire toute la rando. On n'aura pas vu la raflésie cette fleur immense qui pousse sans racine et qui sens le cadavre en décomposition : mince alors, on va devoir revenir.




Gibbon à lunettes
Le soir c'est toute une aventure car on a un scorpion dans la chambre : fallait bien que ça arrive et c'est quand même mieux qu'un serpent. On appelle le proprio car on ne sait pas trop comment s'en débarasser. En fait, ce n'est pas plus compliqué qu'une araignée, il suffit de l'attraper avec une serviette pour le rebalancer dans la nature : on saura pour la prochaine fois !

A Khao Sok tu peux aussi te balader en bateau sur un lac entouré de rochers immenses un peu comme à la baie d'Ha Long au Vietnam. Sauf que les prix sont carrément exorbitants (plus de 80€ par personne pour 3h de bateau) et qu'il n'y a pas moyen de se balader au lac autrement que par ces bateaux. Même pour faire de la bouée ou du canoë sur la rivière il faut prendre un guide à la journée... On renonce donc pour se faire une journée glandouille marchouille et baignade avec des singes ce qui n'est pas mal non plus, sur la petite plage du "Swimming Monkey Hole", derrière l'hôtel Art's Riverview Lodge.




Ca me gratte un peu là, tu peux regarder ?


Du caoutchouc naturel extrait des hévéas, en train de sécher
On achève ce périple de deux petites semaines dans le sud de la Thaïlande avec un bilan plutôt mitigé, plongée mise à part bien sûr. De ce qu'on a vu tout est fait pour les touristes, les prix sont donc gonflés et il y a tellement de touristes que parfois on doutait encore d'être en Thaïlande. Pour un pays vendu comme le pays du sourire on a plutôt trouvé que les gens faisaient la gueule. Ici deux hypothèses à vérifier : soit il y a vraiment beaucoup trop de touristes et ça les rend dingues. Soit l'équation qui veut que plus les gens ont de l'argent plus ils deviennent cons est vraiment réelle. Pour terminer sur une note très positive on a bizarrement beaucoup aimé Bangkok. 

Et si vous ne l'avez pas encore compris on a adoré la plongée.

2 commentaires:

  1. Bravo les plongeurs !!!
    Quand je pense que quand j'ai fait mon baptême de plongée dans la baie de Calvi, jai pas réussi à descendre en dessous de 2m tellement que javais mal aux oreilles ! 30m, je vous tire mon chapeau ! Bizzzzz. Elise

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  2. Olala trop forts ! Et que d'émotions !!
    Des bisous

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