Où l'on vous raconte comment on s'est retrouvé les pieds dans la merde
Après les petites crises d'angoisse de la veille en arrivant dans la ville sainte de Varanasi, une pensée nous traverse l'esprit : celle de quitter la ville. Nous avions lu que ce sentiment était normal et que beaucoup de personnes quittaient en effet la ville, et même l'Inde après être à peine arrivés. Il est vrai que l'onde de choc est déjà tellement importante en venant du Népal que nous avons peine à imaginer ce que les gens doivent ressentir en venant d'occident. Mais l'attirance que représente l'Inde pour Ophélie étant ce qu'elle est, nous ne pouvions nous y résoudre. Alors c'est parti : nous chaussons nos fidèles baskets tout terrain pleines de poussière népalaise pour leur faire voir un peu du pays indien.
C'est quoi ce bordel ?!
Nos chaussures aux pieds, il nous reste tout de même une petite hésitation avant de quitter la chaleur réconfortante de l'hôtel. Mais finalement l'appel est trop fort. On se jette dans la foule. Et pour une foule c'est une sacrée foule! Notre hôtel se situe à côté du golden temple qui est le temple le plus important de la ville, celui dans lequel tous les pèlerins (au passage il y a entre 100 000 et 150 000 pèlerins par jour à Varanasi) se rendent pour faire des offrandes, et pour prier. Le temple est bien gardé car il est proche de la mosquée et les tentions sont fréquentes entre les deux communautés : il est interdit d'y pénétrer avec une arme à feu... ou une noix de coco ! (dans d'autres temples les hindous peuvent procéder aux rituels de cassage de la noix de coco, on n'a pas bien compris à quoi cela servait) Les pèlerins y vont pieds nus (et de manière générale tout le monde marche pieds nus dans cette ville) parce que marcher pieds nus dans la bouse de vache c'est vachement rigolo (non en fait là encore on n'a pas bien compris pourquoi mais c'est très impressionnant à voir) et après avoir fait leurs ablutions dans le Gange.
Petite description de tout ce que l'on voit et que l'on sent pour ceux qui n'auraient pas bien suivi et pour vous mettre un peu dans l'ambiance. Déjà, ça sent la merde (c'est pas si différent de Paris, finalement ;) ). Enfin la bouse de vache pour être plus précis. Car oui, des vaches il y en partout. Pas beaucoup plus que dans un champs perdu en Moselle profonde mais vu l'étroitesse des rues, beaucoup trop. Enfin les rues... plutôt des petites venelles très sombres un peu ambiance glauque le soir mais sans Jack l'éventreur et la brume. Faut pas déconner non plus. Puis, parmi les vaches à cornes qui, il faut bien l'avouer sont très belles, des scooters et autres motos en tout genre. Ça pétarade sec, à gauche, à droite, devant, derrière et ça klaxonne pareil de tous les côtés. Les vaches, elles, regardent paisiblement ces scènes de manière très spirituelle tout en bouffant goulûment des déchets. Ici pas d'herbe ou de grain, c'est régime plastique, offrandes dans les temples et restes de nourriture jetés à même la rue. Plusieurs personnes se faufilent pour arriver au temple, jusque là sans encombres. Arrivées à la vache, on entend un coup sec claquer sur son postérieur. Tout le monde se pousse de manière désordonnée pour laisser passer la vache sacrée. Si elle se décide à charger, on est comme qui dirait foutus. Finalement tout va bien, elle n'est pas d'humeur mais on voit bien que les locaux ne sont pas toujours très sereins face à un taureau. Comme vous êtes dans l'ambiance et que nous aussi, on quitte peu à peu les venelles proches de notre hôtel pour nous diriger vers les ghats (les quais). On relève des notes d'encens discrètes par ci par là, on voit des rats sous les dalles de pierre non soudées. Ça fait franchement rêver. Oh une bouse de vache!
Notre deuxième impression est tout aussi sublime que la première. Mais on continue en se disant que la troisième sera la bonne. Et c'est en effet ce qu'il se passe. Là sur les ghats nous avons notre révélation. Alléluia! Ah non pardon: Hum Shiva! Touchés par la grâce des lieux on se jette tout habillé dans le Gange. Non on rigole bien sûr, on n'a pas réellement envie de ressortir avec un troisième bras. Car le Gange est quand même un des fleuves les plus pollués de la planète. Entre les produits chimiques des usines alentours qui y sont déversés au quotidien, les sorties d'égouts, les cadavres et les restes de cadavres, le bilan écologique n'est pas vaillant mais l'endroit reste magique pour nous pauvres profanes que nous sommes, et aussi pur que sacré pour des millions d'hindous qui s'y baignent et viennent y mourir.
L'ambiance et le mysticisme qui se dégage ne nous laisse vraiment pas indifférents. Finalement on se dit que cette ville a vraiment quelque chose et même si l'on n'arrive pas encore clairement à dire si l'on aime ou pas, les impressions suivantes sont largement meilleures. On marche tranquillement sur les quais, c'est quasiment désert car il faut dire qu'on est en plein midi et que ça tape drôlement. Passés l'insistance des escrocs qui essayent de nous vendre tout et n'importe quoi pour trois fois le prix, la mendicité d'un grand nombre de locaux dont beaucoup d'enfants, et les bateliers qui se fichent bien de savoir qu'il soit midi, qu'on est en plein cagnard, qu'il fait une chaleur de gueux et que non, non, NON, on n'en a rien à foutre de faire un tour en bateau alors qu'il n'y a rien à observer à cette heure là de la journée et qu'en plus la lumière est dégueulasse pour les photos, on découvre une autre ville.
Et après, ils se fouettent le crâne avec la queue de la vache |
La face brillante de la médaille
La ville que l'on découvre à présent avec plaisir est celle que l'on avait imaginée. Elle est celle que l'on avait lue dans les livres. Elle est celle de notre imagination et ça nous rassure. La ville que l'on découvre est loin de la logique que l'on connaît en occident. Ici tout est régit par la religion et Varanasi vit au rythme des écritures saintes et de la non fatalité de la mort. Le matin avant le lever du soleil et jusque peu après le lever du soleil des milliers d'hindous se rassemblent devant le Gange pour faire leurs ablutions, se laver, prier, méditer, faire du yoga, faire des offrandes au fleuve sacré et au soleil dans une harmonie et une béatitude indescriptible. Les enfants sautent dans l'eau à cœur joie, les adultes ne sautent pas mais se recueillent, se baignent et lavent leur linge tout aussi joyeusement. Nous observons ces moments depuis un bateau (oui, parce qu'on sait aussi dire oui aux bateliers, quand le moment s'y prête et qu'il y a de belles photos à la clé) dans la brume du petit matin (non non toujours pas de Jack l'éventreur, soyez pas déçus). On nous avait dit qu'il n'était pas rare de voir flotter un cadavre par-ci par-là car les femmes enceintes, les enfants, et les personnes mourant de la vérole ainsi que celles mordues par un cobra (animal sacré) ne sont pas brûlées mais lestées avec un poids pour qu'elles rejoignent le fond du fleuve. Sauf que bon des fois... voilà quoi. Heureusement nous n'avons rien vu de tout ça et les mots nous manquent pour décrire ce que nous voyons durant la cérémonie du matin. Voici quelques photos.
Comme on le disait plus haut, le Gange est sacré pour des millions d'hindous. La légende dit que le fleuve est descendu du ciel grâce à Brahma et Shiva (dieu de la destruction dont Varanasi est la ville) pour donner la vie à la terre desséchée et pour la purifier. Le fleuve est comme le ciel sur la terre et s'y baigner c'est donc prendre un bain dans le ciel. On comprend donc pourquoi le fleuve est si sacré pour les hindous. Mourir à Varanasi c'est aussi mettre un terme au cycle terrible des réincarnations grâce à l'aide de Shiva et avoir la chance de se purifier au quotidien pour renaître sous une meilleure forme (bon en gros quoi, on est pas des puristes non plus). Mais tout le monde n'a pas la chance d'habiter à Varanasi et donc de pouvoir y mourir. Il y a donc des mouroirs pour les pèlerins et il n'est pas rare de croiser des vieillards attendant leur mort prochaine. Des cendres sont aussi envoyées d'un peu partout pour être offertes au Gange. Au quotidien, les hindous doivent suivre certains rituels et se purifier dans l'eau du Gange par des ablutions en commençant par les ghats du sud de Varanasi et en terminant à Manikarnika ghat qui est le ghat de crémations.
En parlant de crémations on décide de se rendre audit ghat pour comprendre ce que veut dire mourir à Varanasi. Ici les photos sont interdites. Bien que le respect et la pudeur soient de mise, cela ne dérangerait pas spécialement les familles que l'on fasse une photo d'ensemble pour se rendre compte de l'étendue du ghat mais bien car l'escroquerie rode partout et qu'elle ne se prive pas de demander une somme astronomique en "compensation" de la photo prise. Lorsque l'on s'approche des bûchers, des rabatteurs nous disent par exemple qu'il est interdit d'aller plus loin car c'est uniquement pour les familles, à moins de faire un don prétendument pour aider les démunis à payer le bois des bûchers ou les vieillards malades. C'est le premier jour qu'on vient, on les croit donc et on se dirige plus haut et nous n'approchons pas. C’est si étrange de voir ces escroqueries avoir lieu lors de ces moments de recueil : l'escroquerie n'a pas de religion. C'est sans aucun doute ce qui nous a le plus choqué dans cette ville.
Le lendemain nous reviendrons sur les ghats de crémations pour cette fois pouvoir y assister vraiment en ignorant les charlatans. Ce que nous voyons est difficile à détailler. Des dizaines de corps attendent leur tour (d'ailleurs il y en a un à côté de nous), accompagnés des hommes de la famille, pendant que des dizaines d'autres brûlent. Les femmes, trop sensibles ne sont pas admises sur le lieu de crémations car leurs pleurs pourraient, selon les croyances hindous, faire capoter la cérémonie (et il y aurait un risque qu'elles sautent dans le bûcher de leur défunt mari). Nous ce qu'on en dit, c'est que la différence est nette avec le Népal (cf. articles précédents) où elles avaient toute leur place même si elles étaient en retrait pendant l'allumage du bûcher. On se dit donc que la cérémonie doit avoir lieu avant à la maison. Le défunt est ensuite transporté dans les ruelles de la ville jusqu'à Manikarnika ghat par des Doms (caste la plus basse en Inde, en dessous des intouchables, mais très respectée à Varanasi grâce à l'argent que cette activité lui rapporte) car eux seuls peuvent les transporter sur une civière en bambou et toucher le corps avec des longs morceaux de bambous pendant qu'il brûle. Des vaches sont au plus près des flammes et mangent tranquillement les fleurs qui sont utilisées pour décorer les linceuls. Des chiens sont aussi là et se battent un morceau d'on ne préfère pas savoir quoi. Ça n'a l'air de déranger personne sauf nous. Pour les hindous, le corps n'est qu'une enveloppe charnelle. Et puis le bûcher est allumé après avoir trempé le corps dans le Gange, par l'aîné de la famille qui s'est rasé pour ne laisser apparaître qu'une mèche de cheveux sur le derrière du crâne et qui est en toge blanche. Une cruche remplie d'eau est légèrement inclinée au pied du bûcher : l'eau qui coule symbolise l'écoulement de la vie. C'est à l'aîné que reviendra la lourde tâche de briser le crâne au moment venu pour arrêter le dernier souffle de vie. C'est beaucoup moins cérémonieux qu'à Katmandou mais aussi beaucoup plus impressionnant. Ça va plus vite aussi et une fois les chairs et la majorité des os brûlés, ce qui reste, comme les hanches ou le crâne sont directement confiés au Gange suivi d'un signe de prière et d'une ablution. Allez hop au suivant ! Ici, il y a des dizaines de bûchers, jour et nuit.
Nous continuons notre balade et nous tombons sur des piles et des piles de bois qui sont utilisées pour les bûchers. Le bois est livré tous les matins et tous les soirs en bateau pour une ville qui ne s'arrête jamais de brûler (le feu ne se serait dit-on jamais éteint depuis plusieurs millénaires). Avant chaque crémation il est pesé afin d'en connaître le prix. Tout le bois appartient au gouvernement afin que l'état puisse contrôler que les corps ne soit pas brûlés n'importe comment. Allez nous on va voir ailleurs.
La ville que l'on continue de découvrir vit de petits métiers qui font vivre des familles entières et que l'on voit peu voire pas chez nous. Du réparateur de matelas qui se balade dans les rues à la recherche du client, au réparateur de chaussures. Du barbier, en passant par le laveur d'oreilles, au diseur de bonne aventure et au lavendier, tous font battre le coeur de la ville. Ici rien d'usuel n'est jeté, un grand nombre de personnes sait se servir de ses mains. Pas de grand confort ni de propreté. On est bien loin de notre société de consommation et franchement ça fait du bien (cela contraste un peu avec les déchets plastiques que l'on voit un peu partout).
Un bon lassi grenades-bananes |
Il y a ces petits bonheurs d'un côté, ce fourmillement de vie. Mais la mort n'est jamais très loin. Comme partout en fait. Mais ici plus qu'ailleurs, elle fait partie de la vie, et on l'observe comme le nez au milieu de la figure. C'est en se baladant dans les venelles à la recherche de l'incongru ou en dégustant un lassi que l'on peut faire sa rencontre. D'abord on entend. Des chants. Puis on voit. Un groupe de Doms portant le corps sur une civière en bambous toujours en chantant. La vie s'arrête un instant, le silence s'abat sur la rue, des hindous font le signe de prière lorsque le corps passe devant eux, puis les chants s'éloignent et la vie reprend. Aussi bruyante et joyeuse qu'avant.
Nous continuons notre balade sur les quais tout émerveillés que nous sommes par ce fourmillement de petits métiers. On ne s'arrête plus de prendre des photos quand tout à coup, sploch! Bam! Les pieds dans la merde! Voilà vous savez tout. Bénis de la schlappe par le fondement de la Sainte Vache.
Les deux cérémonies du soirs auxquelles nous assistons sont elles aussi très belles. Décidément tout est très beau ici ça en deviendrait presque lassant! Un nombre incalculable d'hindous prennent place sur les marches des ghats avant la tombée de la nuit. Et nous aussi. On va assister à notre première messe en plein air, il y a même un chauffeur de salle qui s'agite sur le devant de la scène en invitant les fidèles à taper dans leur main : ils sont quand même vachement modernes ! La cérémonie consiste à rendre hommage au Gange. Le tout se déroule en une heure. Tout le monde tape dans ses mains sur des chants religieux au son des cloches et d'un coquillage dans lequel un prêtre souffle et qui marque le début et la fin de la cérémonie. Ensuite les 4 ou 5 prêtres sur le devant de la scène allument de l'encens et le font tourner au rythme de la musique dans des mouvements chorégraphiés. Puis c'est au tour du chandelier, des pétales de fleur, d'un cobra cracheur de feu, et d'un chandelier de tourner dans les airs. Le coquillage résonne, c'est fini. Un réel spectacle.
De belles rencontres
Voilà Varanasi en 4 jours, c'est un peu tout ça et bien plus encore. Et c'est aussi et surtout de très belles rencontres. Avec des papys indiens du sud venus en pèlerinage pendant une semaine. Avec un vieu monsieur essayant de nous vendre des cartes postales de Shiva et finalement nous bénissant une dizaine de fois. Avec un gérant de restaurant ayant perdu son travail et s'étant reconverti dans la restauration. Mais c'est surtout une rencontre qui nous a beaucoup marquée et que l'on a décidée de vous raconter.
C'est l'histoire de Mr. Ramee. Mr. Ramee est de la caste des brahmanes (la plus haute caste en Inde), il est végétarien stricte ainsi que toute sa famille. Il a 4 belles vaches dans la cour de sa maison qu'il trait car "le lait ne contient pas la vie mais la donne", donc il peut en boire. Il ne les laisse jamais sortir seules comme la plupart des vaches ici car "ce qu'elles mangent dans la rue se retrouvera automatiquement dans notre sang".
Mr Ramee étudie la médecine ayurvedique (médecine traditionnelle indienne) depuis 6 ans et son magasin est une mine d'or bien cachée. Nous avons connu ce brave monsieur grâce au repas de la veille pris dans le restaurant du gérant dont nous vous parlions plus haut. Le gérant se fournit en épices pour préparer ses plats qui au passage sont très savoureux. Mr Ramee, après nous avoir gentiment offert une tasse de Massala tea (thé avec 6 épices différentes qu'il ne faut surtout pas mélanger pour en garder toute la saveur) en nous faisant bien remarquer la différence entre celui-ci et le Milk tea qui est un simple thé avec du lait, se lance dans une vraie démonstration de son savoir-faire.
Il nous passe des huiles essentielles pures sur la peau mais "pas plus de 5 car vous n'allez pas supporter et vous n'allez plus rien sentir". Du bois de santhal d'abord, puis de l'herbe verte, puis une fleur que l'on trouve uniquement en Inde qui s'appelle Noor et qui est la fleur préférée du dieu Krishna le dieu de l'amour, ainsi que deux autres huiles dont une qu'il nous passe sur le front et qui est relaxante. Sa voix est complètement planante et avec les huiles, on se sent partir. C'est à la fois plaisant et un peu flippant. On sent toute la puissante des huiles et le pouvoir qu'a notre hôte. Les senteurs toutes excellentes s'enchaînent et la discussion est de plus en plus passionnante. On parle des épices, de la cuisine, de la méthode qu'il utilise pour récolter les huiles, des bienfaits de la médecine ayurvedique. On parle aussi de la société actuelle: "aujourd'hui l'argent a pris toute la place. Il y a de moins en moins de vraies relations. J'ai envie de vous faire passer un excellent moment et que vous vous souveniez de ce moment toute votre vie. Dans la cuisine c'est pareil, aujourd'hui tout le monde veut manger épicé mais le piquant supprime toutes les autres saveurs. Et comme c'est moins cher de mettre uniquement du piment, les restaurateurs l'ont bien compris et l'utilisent de plus en plus et quasiment à l'exclusion de toutes les autres. Je ne vais jamais au restaurant".
Son magasin est unique, d'une blancheur éclatante. Il nous fait penser à une ėchoppe de chimiste comme on n'en fait plus, avec ses dizaines d'étagères toutes pleines de petites fioles contenant les huiles. Nous passerons quasiment deux heures à discuter avec Mr. Ramee. Nous n'achèterons rien car nous n'avons pas la place dans nos gros sacs et on a peur de briser la fiole. On est un peu gênés quand même qu'il ait donné autant de temps et nous ait offert un thé pour finalement rien à la fin, nous proposons de lui donner quelques roupies pour ce bon moment. Il le refusera poliment. On s'est sentis penauds car on ne savait pas vraiment comment le remercier, et lui nous a répondu tout naturellement: "juste un merci c'est la plus belle façon de me remercier". Il a raison, naturellement. Et c'est là tout le paradoxe; on souhaite remercier mais on ne sait plus comment, donc on propose de l'argent. Belle leçon ! Cette conversation nous a beaucoup appris sur le moment et encore maintenant. Il a donc réussi : nous nous souviendrons de cet échange toute notre vie. Merci Mr. Ramee.
Et bye bye Varanasi.
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